La semaine de toutes les négociations

La semaine de toutes les négociations
Par Bernard M.
Publié le 25 septembre 2009 à 16:42

L’UE appelle à "sortir de l'impasse" dans la négociation concernant le climat, par la voix du Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt, ...


Obama, qui réunit Nétanyahou et Abbas, veut arracher aux deux parties les conditions d'une reprise des négociations de paix. La négociation sur le stress commence, chez France Télécom, mais aussi en vue d’un accord national sur le stress, analysant ainsi les causes possibles de la souffrance au travail. La reprise prochaine des négociations d'adhésion entre l’UE et la Croatie est aussi à l’ordre du jour, pour tenter de convaincre la Slovénie de lever son veto à l'égard de Zagreb. Les coachs, qui se multiplient, invitent les hommes d’affaires à préparer leurs négociations comme les stratèges asiatiques, surtout dans le contexte commercial tendu que l’on connaît actuellement. La Chine souhaite la reprise des négociations sur le problème nucléaire de la RPDC, le point central étant le problème nucléaire de la République populaire démocratique de Corée avec comme but de faire avancer le processus de dénucléarisation de la Péninsule. Laurence Parisot, présidente du Medef, est favorable à une négociation sur le harcèlement au travail via un appel, le mardi 15 septembre, aux branches professionnelles pour éviter la multiplication des suicides. En pleine négociation avec Intel, après HP, la Commission pourrait donner de l’air au fondeur alternatif qu’est AMD en prélevant malgré tout sa « soulte » auprès du leader mondial. On le voit, négociation, concertation, discussion, sont des mots qui remplissent les agendas à l’échelle planétaire et qui, surtout, dénotent d’un changement d’état d’esprit, reléguant aux oubliettes les bras de fer et autres combats, souvent d’arrière-garde, notamment par la voie judiciaire. C’est d’ailleurs dans cet esprit que le Premier ministre a proposé que l’Etat, lui aussi, lorsqu’existe un contentieux et particulièrement dans l’exécution des marchés publics, soit devenue possible la voie transactionnelle.


Parler, discuter, faire avancer et progresser les idées, voilà la ligne de force qui doit prévaloir contre toutes les tentations de passage en force qui ont créé tant de dégâts, de frustrations, de tristesse jusqu’aux pires sentiments d’injustice. Si Inna Bokova a été élue à la tête de l’Unesco, battant le redoutable égyptien Farouk Hosni, convaincu d’antisémitisme primaire, c’est là encore une victoire pacifique. Si l’abandon par Barack Obama du bouclier antimissile initié par Bill Clinton, démocrate comme lui, bouclier confirmé et renforcé par l’administration Bush, c’est aussi un retour au bon sens sans pour autant se départir d’une nécessaire protection contre les dangers qui nous menacent. Le bouclier ne sera pas mais d’autres mesures de protection et de prévention seront prises pour lancer un message clair à l’Iran. Négociation d’abord, discussions ensuite, décisions enfin. La raison l’emporte. Victoire ! Il est regrettable pourtant que ce concert - cette symphonie même – de négociations ici et là, en France comme ailleurs, soit pollué par cette sombre affaire Clearstream actuellement jugée et dont les premières heures ont été marquées par des joutes verbales ignominieuses d’un ancien Premier ministre. Sûr de lui et dominateur. Un homme, hâbleur, qui n’a pas su redescendre de son nuage après sa déclaration quasi historique devant l’ONU lors de la dernière guerre du Golfe. Privilégiant l’emphase, la force des mots, s’érigeant lui-même en juge, il donne une piètre image de ce qu’il voudrait être ou paraître : un homme d’Etat. Ce qu’il ne sera jamais. Il n’a d’ailleurs, comme d’autres, précédemment, qui furent locataires de Matignon, toujours pas fait la différence – ô combien importante sinon capitale – cette différence qui existe entre le fait d’être élu et celui d’être nommé. Il n’a jamais eu de mandat électif. Mais il a souvent été nommé. A des postes clés. Sans doute poussant trop loin sa personne dans les rouages de la République. Nommé « chef », où que ce soit et quelque fut la période, cela ne l’a jamais conduit à autre chose que donner des ordres, imposer, contraindre, vilipender sans jamais connaître les préceptes des maîtres orientaux qui aident à dresser un plan de bataille pacifique qui s’appuie sur une préparation minutieuse destinée à amadouer le camp adverse. Par la négociation. La seule bonne évaluation des enjeux, une évaluation qui permet alors de doser l’intensité de ses efforts. Ceux nécessaires et suffisants pour atteindre un objectif. En dehors des prétoires…