«Je n'ai pas eu la vie facile, vous le savez mais qui a eu la vie facile ?», a lancé la nouvelle présidente visiblement très émue devant des dizaines de milliers de sympathisants.
Comme son père, un général proche du président Salvador Allende, Mme Bachelet, 54 ans, fut emprisonnée et torturée sous le régime Pinochet puis s'exila avec sa mère Angela Jeria, avant de revenir terminer ses études de médecine au Chili.
Elle a indiqué avoir «hérité de lui son amour pour le Chili, pour sa splendide nature, pour les Chiliens, son abnégation, son amour pour l'ordre et le don de diriger». Elle a estimé que le Chili sorti il y a 16 ans de la dictature, «surprendra de nouveau le monde en démontrant qu'un pays peut devenir encore plus prospère sans perdre son âme, en aidant ceux qui restent en arrière».
Elle a aussi rappelé qu'elle formera un gouvernement paritaire, composé d'autant de femmes que d'hommes, «avec les meilleurs hommes et femmes, des visages nouveaux et d'autres expérimentés».
«Qui aurait pensé il y a 20, 10, 5 ans que le Chili élirait une femme présidente. La démocratie la permit et le vote de millions d'entre vous. Ce n'est pas le triomphe d'une seule personne, d'un parti, d'une coalition mais l'ensemble d'entre nous», a-t-elle déclaré à une foule en liesse.