Les Francofolies : gâchées par Ségolène Royal ?
Publié le 16 juillet 2009 à 11:46
Royal, la « maître-chanteuse »… serait à l’origine de la déprogrammation du rappeur Orelsan du festival des Francofolies de la Rochelle.
Au cœur d’une polémique sans précédent, elle est accusée par ses détracteurs d'avoir exercé un chantage à la subvention sur les organisateurs et dans un communiqué le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre et son adjoint Dominique Paillé ne ménagement pas leurs mots : « Il est regrettable qu'une grande région française, la région Poitou-Charentes, porte ainsi, du fait de sa présidente Ségolène Royal, atteinte a la liberté d'expression ».
			 
			 Même le fondateur des Francofolies, Jean-Louis Foulquier, a accusé, sans ambiguïté, la présidente de région de s'être "positionnée en maître-chanteuse" dans cette affaire.
			 
			 Jack Lang lui-même a dénoncé la "censure morale" de son ex-camarade
			 
			 L'ancien ministre de la Culture Jack Lang a en effet dénoncé avec des mots forts et vifs, lundi dernier,  cette dégrogrammation du rappeur Orelsan évoquant "une atteinte à la liberté d'expression" et "une forme de censure morale" et il a lancé un appel aux artistes à se "dresser" contre ces agissements.
			 
			 Pour arrondir les angles et créer des règles claires, Fadela Amara propose une table ronde du rap en réponse à la polémique Orelsan
			 
			 Car la polémique aux Francofolies a continué d’enfler. Il fallait don que les politiques se décident à agir ce qu’a fait la secrétaire d’Etat à la ville, prenant de vitesse Frédéric Mitterrand en recevant le rappeur en premier. Et invitée au 20 heures de France 2, Fadela Amara a convié « tous les rappeurs à une table ronde du rap où tout le monde est le bienvenu ». Une manière claire de vouloir cadrer et encadrer cette forme d’expression …
			 
			 Et pourtant notre « Ségo nationale » nie avoir fait du chantage …
			 
			 Ségolène Royal consciente du déficit d’image qu’elle créait ainsi par son « coup de tête », plutôt que de s’en expliquer a préféré nier en bloc les accusations portées contre elle.
			 
			 Se déclarant vouloir « rester très ferme sur la lutte contre les violences faites aux femmes » dans un communiqué, elle assure que "toutes les affirmations de menace pour obtenir la déprogrammation du rappeur, de même que toutes les allégations de chantage à la subvention sont fausses et diffamatoires". Une déclaration difficile à prendre au sérieux après que le chanteur français Cali, qui a soutenu Ségolène Royal durant la campagne présidentielle de 2007, ait dénoncé, sans concession, "un acharnement insupportable sur Orelsan" dans une lettre ouverte.