Loire-Atlantique : le Département installe des ruches sur ses propriétés et signe la Charte du programme national « Abeille sentinelle de l’environnement »
Publié le 02 mai 2012 à 10:24
Depuis 2004, le Département s’est engagé dans une politique environnementale volontariste et cohérente. Comme le souligne l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, l’ensemble des acteurs territoriaux, confrontés aux défis de l’érosion de la biodiversité, ont un rôle majeur à jouer. A l’échelle de leur territoire, ils doivent mettre en oeuvre des politiques de conservation de la biodiversité… La signature de la charte « Abeille, sentinelle de l’environnement » marque ainsi une nouvelle étape dans la préservation de la biodiversité départementale. Pour Philippe Grosvalet, président du Département, « toute activité humaine se réalise en interaction avec son environnement. Si la prise de conscience de la fragilité de nos ressources et de nos milieux naturels est aujourd'hui partagée, la complexité des interactions humain-nature et les enjeux environnementaux sont parfois mal connus. Ainsi, malgré la bonne volonté des acteurs du territoire pour agir en faveur de l'environnement, un certain nombre de pratiques inappropriées sont perpétuées. C’est pourquoi notre collectivité doit impulser les nouvelles pratiques et aider toutes les initiatives dans ce sens. Les abeilles sont bien souvent les premières touchées par la dégradation de la biodiversité floristique. La signature de la charte « abeille, sentinelle de l’environnement » ainsi que l’installation de six ruches devrait nous permettre de mieux comprendre les phénomènes de surmortalité et d’y remédier par la reconstitution de cheptels apicoles » Pour le Département de Loire-Atlantique l'environnement est une préoccupation qui traverse toutes les politiques : routes, voies navigables, Espaces naturels sensibles, politique agricole... Depuis le 1er janvier 2007, les activités routières et navigables n'utilisent plus de produits chimiques sur les dépendances vertes, que ce soit pour désherber ou pour amender les sols. La pratique du fauchage raisonné permet de favoriser la biodiversité, notamment floral Le Département est désormais propriétaire de 1000 hectares d’espaces naturels sensibles, portant à plus de 2200 hectares les espaces protégés. Les Espaces Naturels Sensibles (ENS) ont pour objectif de préserver la qualité des sites, des paysages, des milieux naturels et d’assurer la sauvegarde des habitats naturels ; mais également d’ouvrir ces espaces au public lorsque cela est compatible. Ces espaces sont entretenus selon des méthodes préservant, voire renforçant leur richesse : fauchage tardif, aucun produit chimique utilisé… La nouvelle politique agricole votée par le Département promeut une agriculture responsable, respectant les sols et la biodiversité. Témoin et victime de la dégradation de notre environnement l’abeille, première ouvrière de la biodiversité, est en danger… Apparue avec les plantes à fleurs, l’abeille existe sur notre planète depuis plus de 80 millions d’années. Aujourd’hui, plus de 80 % de notre environnement végétal est fécondé par les abeilles, qui jouent un rôle prépondérant de pollinisateurs. Ainsi, près de 20 000 espèces végétales menacées sont encore sauvegardées grâce à l’action pollinisatrice des abeilles. Près de 40 % de notre alimentation (fruits, légumes, oléagineux…) dépend exclusivement de l’action fécondatrice des abeilles. Pourtant, aujourd’hui, après avoir survécu à tous les changements climatiques, les abeilles sont menacées en raison de mutations profondes de l’environnement dues notamment à des pratiques agricoles inadaptées (emploi abusif de produits phytosanitaires de plus en plus toxiques, remembrement, monoculture, ensilage…). Avec ce projet, l’UNAF rapproche l’abeille des citoyens grâce à l’installation de colonies d’abeilles dans les villes. Au travers de ce programme national, c’est la survie de l’abeille et de l’Apiculture dans nos campagnes que l’UNAF défend avec détermination. Un programme qui s’impose à l’heure où l’abeille est confrontée à un taux de mortalité record, en moyenne 300 000 colonies disparaissent tous les ans depuis 1995 en France. La sauvegarde de l’abeille est un enjeu stratégique qui va bien au-delà du monde des apiculteurs… car l’abeille oeuvre pour nous chaque jour et pose des questions essentielles : Quelle agriculture ? Quel environnement ? Quelle relation Homme /nature ? Pourquoi le soutien de partenaires institutionnels et privés est-il nécessaire ? « Seuls des acteurs de terrain comme les collectivités territoriales peuvent mettre en oeuvre une politique concrète de défense des abeilles et sensibiliser le grand public. Le Conseil Général de Loire-Atlantique rejoint ainsi des Régions, des Départements, des Villes et des entreprises privées qui s’impliquent aux côtés de l’UNAF avec une grande détermination pour la sauvegarde de l’abeille, la protection de notre biodiversité et la pérénnité de la filière apicole française » déclare Henri Clément, Porte-parole de l’Union Nationale de l’Apiculture Française.