Premier faux-pas de Ségolène Royal au Liban …

Lorsqu’elle demande que 'cessent' les survols israéliens du Liban sud

La candidate socialiste à l'élection présidentielle française, Ségolène Royal, a demandé vendredi que "cessent" les survols de positions de la force de l'ONU par l'aviation israélienne, lors d'une visite au siège de cette force à Naqoura au Liban sud.

"Il est vrai que les survols par des avions israéliens mettent en difficulté la Finul, portent atteinte à sa crédibilité et donc j'ai bien l'intention d'en parler aux dirigeants israéliens", lors de sa visite dimanche en Israël, a déclaré Mme Royal à la presse.



Selon le général français Philippe Stoltz, chef d'état-major de la Finul (Force intérimaire de l'ONU au Liban), ces survols ont lieu "quasi-quotidiennement".



Des survols par des avions israéliens accusés de simuler des attaques de positions de casques bleus français ont amené en novembre Paris à protester avec vigueur auprès d'Israël, en faisant valoir que les soldats avaient été tout près de répondre par des tirs de missiles sol-air.



Mme Royal, qui a entamé jeudi à Beyrouth une tournée régionale, a par ailleurs confirmé qu'elle se rendrait dimanche dans la bande de Gaza pour y rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas.



La France est avec 1.650 Casques bleus le principal contributeur de la Finul, chargée de consolider la trêve à la frontière libano-israélienne, instaurée après la guerre qui a opposé le Hezbollah chiite à Israël (12 juillet-14 août).



Mme Royal devait regagner dans l'après-midi Beyrouth, où des milliers de manifestants ont commencé à se rassembler à l'appel de l'opposition, menée par le Hezbollah prosyrien et son allié chrétien Michel Aoun, qui veut faire chuter le gouvernement du Premier ministre Fouad Siniora, soutenu par l'Occident.



Première femme en France à avoir des chances sérieuses d'accéder à la présidence, Ségolène Royal, 53 ans, a souvent été critiquée pour son manque de compétence sur les questions internationales.