Prétendants socialistes : grand oral, demain samedi, à guichets fermés
Publié le 15 septembre 2006 à 18:27
Les principaux candidats à l'investiture du PS pour la présidentielle se retrouvent pour la première fois samedi tous ensemble, à l'occasion d'un "grand oral" devant 2.500 militants de la puissante fédération du Pas-de-Calais à Lens.
Les candidats à l'investiture ou "ceux qui n'ont pas exclu de l'être", selon le dirigeant départemental Serge Janquin, seront tous là: Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn, Jack Lang, Laurent Fabius, Lionel Jospin, Martine Aubry et François Hollande.
Selon le député jospiniste Manuel Valls, "c'est un évènement politique majeur, il se passera forcément quelque chose".
La présence simultanée de la star des sondages, des "éléphants" déclarés et de Lionel Jospin, dont le retour n'a pas suscité de ralliements et qui dit n'avoir toujours pas décidé d'une éventuelle candidature, est en effet alléchante.
Pour éviter tout dérapage - l’altercation de la semaine dernière entre Mme Royal et une jeune socialiste à Quimperlé est encore dans les esprits - les questions seront posées par écrit puis sélectionnées. Vive la démocratie directe !
Surtout lorsque l’on sait que tous les concurrents de Madame Royal tablent sur des manifestations de ce type pour permettre aux adhérents qui éliront le candidat en novembre de se forger une opinion.
Ainsi, tout en ayant "plaisir" à parler devant les adhérents socialistes, Mme Royal juge néanmoins "prématurée" la réunion, selon son porte-parole Arnaud Montebourg. Quant à Jean-Luc Mélenchon, sénateur PS de l'Essonne proche de Laurent Fabius, il a salué "un exercice sans précédent", souhaitant que la campagne pour l'investiture socialiste soit "un moment de débat politique". Une pique France et non voilée pour Mme Royal, accusée par ses concurrents de fuir la discussion de fond.
Eux vont s’amuser à se battre, une drôle corrida, qui ne passionne pas grand monde, un petit jeu qui serait mieux adapté à des arènes du sud qu’aux terrils du nord.
Mais las ! Les français s’en moquent mais les prétendants – au regard des budgets qui leur seraient alloués – eux, sont bigrement intéressés. Dans tous les sens du terme …