Ségolène : boire ou se faire élire, il faut choisir

Par Bernard M.
Publié le 07 juillet 2006 à 12:09

Ségolène Royal, candidate à la candidature socialiste pour la présidentielle 2007, a sillonné jeudi au pas de charge la Gironde …

Fustigeant, à l’occasion d'une réunion publique "le système de production de délinquance de masse" que lui laisserait la droite « si elle était en situation » comme elle aime à le répéter.



Face à plus de 1.000 sympathisants, réunis à Martignas-sur-Jalle, dans la banlieue bordelaise, Mme Royal a tancé "le tour de force de la droite (…) consistant à laisser à ses successeurs un système de production de la délinquance de masse".



Toujours selon l’élue de Poitou-Charentes, "il y a deux fois plus de voitures brûlées cette année que l'année dernière, il y a 20% d'augmentation des agressions sur les personnes, il y a une surpopulation carcérale et à la sortie deux personnes sur trois qui sortent de prison récidivent".



Bref, un tableau apocalyptique envoyé directement « dans la tronche » de Nicolas Sarkozy.


En effet, elle est, une nouvelle fois, revenue sur les alternatives possibles à la prison pour les mineurs, "y compris avec des chantiers encadrés par des pompiers, des gendarmes et des militaires".

Elle s'est ensuite rendue à Talence pour discuter avec ses comités de soutien "Désirs d'avenir" de Gironde, avant de rencontrer à Bordeaux le président PS de la région Aquitaine, Alain Rousset.

Puis elle s'est rendue à Mérignac où elle a rencontré des membres des intersyndicales du secteur aéronautique et spatial dont celle de la Sogerma. La clôture de sa journée s’est faite dans une ambiance bon enfant à Martignas-sur-Jalle.
Aux viticulteurs, Mme Royal a dit qu'"il fallait plus de justice dans les aides européennes et des circuits courts pour éviter que les producteurs soient spoliés de leur travail". Comme si elle en avait le pouvoir, aujourd’hui comme demain …



Avec Alain Rousset, elle a discuté de sujets d'intérêt commun entre leurs deux régions. Les deux présidents ont notamment souligné "la nécessité absolue de démarrer dès 2007 les travaux de la ligne à grande vitesse (LGV) entre Tours et Bordeaux" et "d'ouvrir le chantier de la LGV Bordeaux-Espagne avant 2012".
Peu instruite dans les domaines du « business » comme de l’industrie, elle n’a pu s’empêcher de lâcher quelques énormités comme : « "je dénonce le déficit de démocratie sociale des salariés qui apprennent du jour au lendemain la fermeture d'un certain nombre d'activités » ou encore « je ne vois pas pourquoi la France perdrait des centres de maintenance alors qu'il y a de plus en plus d'avions qui circulent à l'échelle de la planète ».



Elle n’a, manifestement, rien compris, en tous les cas à la mondialisation et ses effets pervers, aux coûts complets de la main d’œuvre du fait de l’inflation chronique des prélèvements obligatoires, fiscaux et sociaux, encore aggravés par la loi qu’elle-même a soutenu sur les 35 heures.



Heureusement, Louis Gallois et ses ministres de tutelle se tapent, pendant ce temps, le « sale boulot » …