Session extraordinaire de la COMEST à l'Académie des sciences

Une semaine après la clôture de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20), la session extraordinaire de la COMEST (Commission mondiale d’éthique des connaissances scientifiques et des technologies) sera l'occasion pour les experts, les gouvernements et la communauté internationale de faire le point pour savoir si le monde va dans la bonne direction, et si non pour déterminer ce qui doit être fait pour construire un futur inclusif, équitable et durable. Comme spécifié lors du « Rio+20 », le développement rapide de la science et de la technologie a apporté une prospérité sans précédent, mais a également posé des défis aux sociétés, se traduisant parfois en de sérieuses menaces sur la durabilité de l'humanité. Cependant, la science et la technologie ne sont en soi ni bonnes ni mauvaises. Ce sont les êtres humains, qui les conduisent dans la bonne ou la mauvaise direction. Par conséquent, la recherche d'une solution aux défis actuels et émergents auxquels nous sommes confrontés devrait commencer par la remise en cause de la façon dont nous pensons et dont nous vivons. Pour cela nous avons besoin d'éthique, ce qui constitue le sujet de la session de la COMEST. À l’Académie des sciences, le 4 juillet, la COMEST se centrera sur deux thèmes : 1) éthique des nanotechnologies et des technologies convergentes 2) éthique de la science La séance réunira les 18 membres individuels de la COMEST provenant du monde entier, ainsi que les représentants des programmes intergouvernementaux de l’UNESCO en sciences et des communautés scientifiques mondiales, dont le Comité international de bioéthique (CIB), le Conseil international pour la science (ICSU), le Conseil international des sciences sociales (CISS), la Commission océanographique intergouvernementale (COI) et les Conférences Pugwash sur la science et les affaires mondiales. Des délégués des Etats membres de l'UNESCO y assisteront également en tant qu’observateurs. La session discutera de la gouvernance et des relations entre la science et la société. La Recommandation de l'UNESCO de 1974 concernant la condition des chercheurs scientifiques sera alors passée en revue, et on réfléchira à son éventuelle révision ou mise à jour, en tenant compte des défis éthiques et réglementaires contemporains relatifs à la gouvernance de la science. Le résultat de la discussion contribuera au rapport de l'UNESCO sur la Recommandation qui sera soumis à son Conseil exécutif en octobre 2012. La COMEST discutera également des moyens de consultation des institutions et des personnes pertinentes sur l'éthique des nanotechnologies en vue de formuler des préconisations qui reposent sur les dynamiques scientifiques et technologiques les plus actuelles. La Session extraordinaire de la COMEST 2012 a été rendue possible grâce au généreux soutien financier de la Fondation Bettencourt Schueller. La COMEST (Commission mondiale d’éthique des connaissances scientifiques et des technologies) est un organe consultatif et un forum de réflexion mis en place par l'UNESCO en 1998. Elle est composée de 18 éminents spécialistes des disciplines scientifiques, juridiques, philosophiques, culturelles et politiques, de diverses régions du monde et nommés par la Directrice générale de l'UNESCO à titre individuel. La Commission compte également 11 membres ex officio représentant des programmes intergouvernementaux de l'UNESCO en sciences et communautés scientifiques mondiales.