Sondages : Royal et Sarkozy stables à un niveau élevé, Le Pen à son plus haut

Par Bernard M.
Publié le 07 décembre 2006 à 11:39

Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy restent tous deux à un niveau élevé d'environ 30% d'intentions de vote au premier tour, aucun ne se détachant vraiment pour le second tour, dans les enquêtes d'opinion publiées depuis l'automne, tandis que Jean-Marie Le Pen est à son plus haut.

Au premier tour, le président de l'UMP est crédité, selon les instituts, de scores allant de 29% (Ifop, novembre) à 38% (Sofres, octobre) avec un point moyen se situant légèrement au-dessus des 30%.



Il fait en général un petit peu mieux que la candidate socialiste, qui totalise entre 26% (Ifop, octobre) et 34% (Sofres, octobre) des intentions de vote.



Lors des deux derniers scrutins présidentiels, aucun des candidats principaux n'a atteint 25% des voix au 1er tour.



Aux yeux de l'opinion, ils sont incontestablement les favoris du scrutin : 59% pensent qu'ils seront présents au second tour, selon BVA.



Par comparaison et pour mémoire, fin novembre 2001, l'Ifop donnait Jacques Chirac à 26% et Lionel Jospin à 22%.



"A ce stade, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy captent fortement dans leurs camps respectifs, mais l'offre n'est pas encore stabilisée", souligne Frédéric Dabi (IFOP).



Aux yeux de l'opinion, ils sont incontestablement les favoris du scrutin : 59% pensent qu'ils seront présents au second tour, selon BVA.



Ce qui crée un sentiment d'incertitude d'autant plus grand que, dans le même temps, 36% affirment qu'ils pourraient voter aussi bien pour l'un que pour l'autre (BVA).



La dernière étude d'Ipsos donne M. Sarkozy vainqueur 51%, tandis que l'Ifop donne les deux candidats à 50-50, Sofres et CSA donnant un léger avantage à la candidate socialiste: 51% contre 49%.
A cinq mois de l'élection, tous les instituts le situent entre 10% et 15% d'intentions de vote: un niveau qu'il n'avait jamais atteint à cette période lors des précédentes consultations.



Selon une enquête CSA, fin novembre il recueillait même 17% (9% en novembre 2001, selon le même institut), plus que le score qui lui avait ouvert les portes du deuxième tour en 2002 (16,88%).



Dans l'hypothèse où le leader frontiste ne serait pas candidat, faute d'avoir obtenu 500 parrainages, ses voix se répartiraient principalement sur M. Sarkozy (+ 8 points) et Mme Royal (+5 points), mais aussi sur Philippe de Villiers (+3) et Arlette Laguiller (+1).


Parallèlement, affichant sa volonté d'incarner une "autre voie" entre UMP et PS, le président de l'UDF François Bayrou ne parvient toujours pas à décoller.



Malgré un frémissement en octobre (12%, Ifop) son étiage moyen reste en deçà des 10%.



A peine mieux que son score de 2002 (6,84%).



L'autre enseignement des sondages est le maintien d'une gauche radicale à 10-12%, malgré son éclatement, avec Arlette Laguiller plutôt en deçà de ses scores antérieurs (entre 2 et 4%), devancée par Olivier Besancenot (entre 4 et 5%).



La responsable du PCF, Marie-George Buffet, reste scotchée à 3% en moyenne.



Dominique Voynet fait aussi du surplace, à 2-3%.



Le jeu n’a jamais été aussi ouvert mais le vote utile dès le premier tour paraît, au 7 décembre 2006, le scénario le plus probable.