Un lundi de Pentecôte encore très perturbé

Par Bernard M.
Publié le 23 mai 2006 à 10:40

Comme en 2005, de nombreux salariés travailleront le lundi de Pentecôte, qui tombe le 5 juin mais, cette année, les établissements scolaires seront fermés aux élèves ce jour-là pour cause de "travail pédagogique"

En outre, la deuxième édition de la journée de solidarité, instaurée par le gouvernement Raffarin à la suite de la canicule de l'été 2003 qui fit 15 000 morts, est déjà marquée par un appel à la grève de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC).



Pourtant, à la différence de ce qui s'est passé en 2005, le mécanisme de cette journée de solidarité, créée pour financer "la politique de prise en charge de la dépendance et du handicap", a été assoupli, et le lundi de Pentecôte ne devrait être travaillé que dans un peu plus de la moitié des entreprises.



Selon un sondage réalisé par l'Association nationale des directeurs et cadres de la fonction personnel (ANDCP), auprès de ses 4 500 adhérents - 570 réponses depuis le 27 avril -, le lundi de Pentecôte sera travaillé dans 56 % des cas, un résultat obtenu après négociations dans 60 % des entreprises ayant répondu à l'enquête.



Dans les 44 % d'entreprises qui ne fonctionneront pas le 5 juin, 87 % des salariés sacrifient une journée de réduction du temps de travail (RTT), un "choix" opéré "à l'initiative de l'employeur", et 13 % se sont vu accorder un jour de congé par leur entreprise.



Dans l'éducation nationale, décision a été prise de laisser le choix dans chaque académie de deux demi-journées de "travail pédagogique", c'est-à-dire sans les élèves. Ce choix risque de pénaliser les familles dont les parents travaillent et qui devront trouver un mode de garde ou poser un jour de congé pour rester avec leurs enfants.