Voynet-Cochet : le duel Vert pour la présidentielle
Publié le 18 mai 2006 à 17:30
Les Verts achèveront demain, vendredi, par un meeting à Paris, le second tour de leur campagne pour choisir leur candidat à la présidentielle ...
Pour ces deux amis de longue date et de même sensibilité au sein du parti, la "bataille" ne semble que se situer au niveau d'une stratégie politique, calculée savamment, pour peser lors du second tour de l'élection de l'an prochain.
A moins que chacun n'ait une réelle soif de pouvoir ? Pas si sûr ...
Mais nous ne le saurons que très tard, peut-être trop tard d'ailleurs pour celles et ceux qui entendraient délivrer un message environnemental au moment de l'échéance majeure alors que tout ne semble inspiré que par des jeux politiciens de nature à modifier les grands équilibres de notre paysage politique national.
En attendant, la clôture du vote, par courrier, n'interviendra que mardi prochain.
Et ce n'est que le 30 mai que l'on saura qui, des deux anciens ministres de l'Environnement du gouvernement Jospin, défendra les couleurs des Verts dans la course à l'Elysée.
Dominique Voynet, 47 ans, l'a emporté nettement au premier tour, avec 37,47% des voix. Loin derrière, avec ses 28,33%, Yves Cochet, 60 ans, ne désarme pas pour autant.
Car tous deux sont membres fondateurs des Verts, en 1984. Et bizarrement, ces deux postulants à la fonction suprême, se ressemblent, à bien des égards.
Tout d'abord, ils se sont succédés au ministère de l'Environnement (Yves Cochet a remplacé Dominique Voynet en mars 2001)
Ensuite, ils appartiennent au courant Rassembler, un courant considéré comme le plus modéré du parti.
Or, si chacun assure qu'il fera la campagne de l'autre s'il n'est pas choisi pour être le représentant des Verts, et qu'il ne se démettra pas en faveur du candidat socialiste avant le premier tour, les petits jeux ne seront pas si simples si la perspectvie d'une alternance devait se confirmer.
Jamais avaure de belle phrases, Dominique Voynet, très optimiste, estime qu'il faut garder son "sang-froid" et "offrir une sortie par le haut à l'humanité".
Car, poursuit-t-elle, "ce serait faire du sur-place, dit-elle, que de s'en tenir aux postures de ceux qui dénoncent ou qui annoncent les vents mauvais".
Bref, elle prône une "écologie optimiste de transformation qui redonnera aux Verts un nouvel élan".
En effet, les Verts ne comptent que 8.555 inscrits. Et seuls 5.169 adhérents ont voté au premier tour, soit un taux de participation de 60,42%.
On ne peut pas vraiment dire que cette formation qui vit largement des deniers publics soit très représentative de la population française. Mais la loi sur le financement de la vie politique, dans notre pays, montre ainsi aussi ses propres limites.
Or quand on sait que la participation devrait être encore moins forte au deuxième tour au terme de ce miniscrutin, ce scrutin quasi "lilliputien", l'heureux élu des Verts aura un sacré boulot de conquête ...