ASPA : jusqu'à 1605€/mois pour les couples, êtes-vous éligible ?

Publié le 13 septembre 2025 à 17:22
Connaissez-vous l’ASPA ? Derrière ce sigle se cache une aide précieuse qui change la vie de milliers de personnes âgées chaque mois. Mais à qui s’adresse-t-elle vraiment ? Quel montant pouvez-vous espérer, et surtout, comment faire pour en bénéficier ? Restez avec nous pour tout comprendre sur ce soutien souvent méconnu… et peut-être pour découvrir que vous-même, ou l’un de vos proches, y avez droit sans le savoir !
Qu’est-ce que l’ASPA ? Une allocation bien plus qu’un minimum
L’Allocation de solidarité aux personnes âgées, ou ASPA, s’inscrit comme un filet de sécurité pour les seniors ayant peu ou pas cotisé à la retraite. Vous avez peut-être entendu parler du « minimum vieillesse » ? L’ASPA en est l’héritière directe, simplifiant et remplaçant plusieurs aides anciennes, comme l’allocation aux vieux travailleurs salariés ou l’aide aux mères de famille.
Son principe est simple : garantir à chacun un revenu minimum pour vivre dignement après une vie de labeur, même si les années de travail n’ont pas permis d’atteindre une retraite confortable.
En 2025, le montant ASPA atteint 1 034,28 euros par mois pour une personne seule, et 1 605,73 euros pour un couple.
Mais ce n’est qu’une partie de l’histoire…
Qui peut bénéficier de cette aide ? Les conditions à connaître
Le premier critère est l’âge. En principe, il faut avoir 65 ans pour déposer une demande. Mais bonne nouvelle : il existe des exceptions. Si vous êtes reconnu handicapé, invalide à au moins 50 % ou ancien combattant, l’âge minimum tombe à 62 ans. Et pour ceux nés en 1955 ou après, ce seuil de 62 ans s’applique aussi.
Autre condition : la résidence. L’ASPA est réservée aux personnes vivant en France de manière stable et régulière, c’est-à-dire au moins neuf mois par an. Les ressortissants de l’Union européenne peuvent y prétendre, tout comme certains étrangers justifiant d’un titre de séjour autorisant le travail depuis au moins dix ans.
Attention : Les ressources du foyer sont également examinées. On scrute vos revenus sur les trois derniers mois, voire sur l’année précédente si besoin. Sont pris en compte : retraites, pensions d’invalidité, salaires, loyers perçus, revenus mobiliers et immobiliers, certaines prestations sociales… et même les donations réalisées dans les dix dernières années.
Comment est calculé le montant de l’ASPA ?
L’ASPA est une allocation « différentielle » : elle complète vos revenus jusqu’au plafond fixé. Par exemple, si votre pension annuelle est de 5 000 euros, l’ASPA couvrira la différence pour atteindre le seuil garanti, soit 7 411,44 euros par an, ou 617,62 euros par mois. Pour un couple, le plafond s’élève à 19 268,80 euros annuels.
Les revenus d’activité bénéficient d’un abattement non négligeable : 1 621,62 euros par trimestre pour une personne seule, et 2 702,70 euros pour un couple. Au-delà, chaque euro supplémentaire vient réduire l’ASPA du même montant.
Illustration concrète : Si vous reprenez une activité rémunérée à hauteur de 1 650 euros par trimestre, l’ASPA sera simplement réduite de 28,38 euros sur cette période, soit 9,46 euros par mois. Le cumul est donc possible, dans la limite des abattements.
Les démarches pour demander l’ASPA : mode d’emploi pas à pas
Vous pensez être éligible ? Voici comment procéder :
- Identifiez votre caisse compétente : la CNAV pour le régime général, la MSA pour les agriculteurs, ou votre mairie si vous ne touchez pas de retraite.
- Complétez le formulaire spécifique (disponible sur le site de votre caisse ou en mairie).
- Joignez tous les justificatifs requis : pièces d’identité, justificatifs de domicile, relevés de ressources, avis d’imposition, etc.
- Déposez le dossier complet : en ligne, par courrier ou en main propre.
- Un premier versement intervient dès le mois suivant la validation de votre demande.
Le versement peut même être rétroactif si la demande est déposée dans le trimestre suivant l’ouverture des droits à la retraite. Mais attention : les délais de traitement peuvent être longs. Pour ne pas perdre de temps (et d’argent), mieux vaut anticiper et constituer son dossier dès que possible.
Un point crucial : ce qu’il faut savoir sur la succession
Un aspect souvent ignoré vient après le décès du bénéficiaire : l’État peut récupérer les sommes versées au titre de l’ASPA sur la succession, mais seulement si l’actif net dépasse 107 616,60 euros. Ce seuil grimpe à 150 000 euros dans certaines collectivités d’outre-mer comme la Guadeloupe ou La Réunion.
À savoir : La récupération n’est pas automatique. Si la valeur nette de la succession reste sous le seuil, les héritiers conservent l’intégralité du patrimoine. Mais au-delà, l’État pourra prélever la somme correspondant à l’ASPA versée.
ASPA : une aide à ne pas négliger pour vivre dignement
Souvent méconnue ou perçue comme complexe, l’ASPA offre pourtant un véritable tremplin pour les personnes âgées aux ressources modestes. Grâce à elle, des milliers de seniors retrouvent un peu de sérénité et de liberté financière. Si vous pensez pouvoir y prétendre, ne laissez pas passer cette chance : un dossier bien préparé et déposé rapidement peut changer votre quotidien, ou celui de vos proches.