Cheminée non ramonée : risque d'amende jusqu'à 450€ cet hiver
Publié le 25 septembre 2025 à 15:26
Avec la baisse des températures, le doux crépitement du feu revient dans nos foyers. Mais avant de recharger votre poêle à bois ou d’allumer la première flambée de la saison, une question s’impose : le ramonage de la cheminée est-il simplement recommandé, ou bien une obligation légale à laquelle il ne faut surtout pas déroger ?
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Quoi de plus réconfortant qu’un bon feu de bois ou un poêle à pellets, alors que l’automne s’installe ? Pourtant, ce rituel chaleureux cache une réalité souvent négligée : l’importance du ramonage. Nombreux sont ceux qui se demandent si ce geste d’entretien est vraiment indispensable, ou s’il s’agit avant tout d’un conseil de bon sens.
Entre mythe et réglementation, le ramonage divise encore de nombreux foyers. Mais savez-vous réellement ce que dit la loi à ce sujet ? Et surtout, quelles sont les conséquences si vous passez outre ?
Ramonage : obligation ou simple recommandation ?
Le ramonage n’est pas une simple formalité. En France, la réglementation est stricte : il s’agit d’une obligation légale pour tout appareil de chauffage au bois, pellets, charbon, ou fioul. Cette obligation est encadrée par le Règlement Sanitaire Départemental (RSD), qui impose au minimum un ramonage annuel, parfois deux selon les départements.
Attention : ne pas respecter cette obligation peut entraîner une amende de 3e classe, pouvant aller jusqu'à 450 €, sans compter les risques lors d’un sinistre avec votre assurance habitation !
À noter que chaque commune peut adapter la règle ; il est donc important de consulter le règlement local ou de se renseigner auprès de sa mairie.
Pourquoi le ramonage est-il si important ?
Au-delà de la légalité, le ramonage est avant tout une question de sécurité. La combustion du bois ou des pellets entraîne l’accumulation de suie, de goudrons et de dépôts dans les conduits. Sans entretien, le risque d’incendie de cheminée ou d’intoxication au monoxyde de carbone s’accroît considérablement.
Bon à savoir : Un conduit bien entretenu optimise aussi la performance de votre appareil, réduit la pollution et consomme moins de combustible. Autant de bonnes raisons de ne pas négliger cette étape !
Qui doit s’occuper du ramonage ?
Propriétaire ou locataire ? La répartition des responsabilités est claire : c’est à l’occupant du logement de faire effectuer le ramonage, sauf mention contraire dans le bail. Le locataire doit donc prendre l’initiative et fournir l’attestation à son propriétaire, en cas de location.
En copropriété, le ramonage des conduits collectifs incombe au syndic. Mais celui des conduits individuels reste à la charge de chaque occupant.
Comment s’y prendre ? Les étapes d’un ramonage efficace
Le ramonage peut se faire de deux façons :
- Mécaniquement, à l’aide d’un hérisson et de cannes, pour décrocher la suie des parois du conduit.
- Chimiquement, avec des bûches dites "ramoneuses" qui facilitent le décollage des dépôts. Mais attention : cette méthode ne remplace jamais un vrai ramonage manuel effectué par un professionnel agréé.
À la fin de l’intervention, le professionnel doit obligatoirement vous remettre un certificat de ramonage, à conserver précieusement.
Quels risques en cas d’oubli ou de négligence ?
Outre l’amende encourue, le défaut de ramonage peut avoir des conséquences lourdes en cas de sinistre. Si un incendie se déclare et que le ramonage n’a pas été effectué, votre assureur peut refuser de vous indemniser. Autre danger invisible : l’intoxication au monoxyde de carbone, responsable chaque année de nombreux accidents domestiques.
Ne jamais négliger un conduit encrassé : il peut devenir un véritable piège mortel pour vous et votre entourage.
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Avant de profiter de la chaleur d’un feu de bois ou de pellets, vérifiez que votre attestation de ramonage est bien à jour. Privilégiez toujours un professionnel qualifié, et prenez rendez-vous suffisamment tôt pour éviter la ruée de l’automne. Enfin, gardez à l’esprit que ce geste simple protège votre foyer, vos proches… et votre tranquillité d’esprit.