Il y a un risque de scission surtout si François Bayrou se situe comme une force d'opposition
Il proposera à cette instance de lancer un "Mouvement démocrate", qui rompra avec la tradition ancrée au centre-droit de l'UDF pour s'ouvrir vers le centre-gauche, reflétant la structure de l'électorat de M. Bayrou au premier tour (18,57% des voix).
Au second tour, ses électeurs se sont reportés à peu près à égalité entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, une minorité s'abstenant ou votant blanc ou nul (40%, 40% et 20%, selon la Sofres).
Mais les députés UDF, qui dans leur grande majorité ont soutenu M. Sarkozy au second tour, rechignent à le suivre dans ce nouveau combat.
Leur chef de file,
Avant lui, François Sauvadet, porte-parole de l'UDF, et Maurice Leroy, député du Loir-et-Cher, avaient pris la même décision.
D'autres pourraient suivre. "Je réfléchis", a dit lundi Jean-Christophe Lagarde (Seine-Saint-Denis), qui n'a "pas compris la stratégie de François Bayrou entre les deux tours".
"Si on reste dans l'axe de la campagne du premier tour, ce Mouvement démocrate me va", a confié Jean Dionis du Séjour (Lot-et-Garonne). "Mais si on bascule vers une alliance avec le PS, ça ne me
M. Sarkozy veut regrouper dans un "pôle centriste" les UDF qui l'ont rallié, et qui pourraient tenter de récupérer le sigle UDF, déposé à l'Institut national de la propriété industrielle (INPI) en 2004 par le député UMP Hervé de Charette, deux ans après son départ du parti centriste.
Une bataille juridique se profile car les proches de M. Bayrou n'entendent pas se laisser déposséder.
Ils ont déposé à l'INPI et au ministère de l'Intérieur le nom "UDF Mouvement démocrate", a indiqué Didier Bariani, vice-président en charge des questions statutaires.
Pour construire ce nouveau parti, l'entourage du leader centriste mise sur une "probable implosion" du PS et sur une recomposition du paysage politique, qui permettrait un rapprochement entre centristes et sociaux-démocrates.
Le collectif d'anciens collaborateurs de gouvernements socialistes, les "Gracques", a lancé lundi un appel en faveur d'un "accord de gouvernement" entre le PS et le centre et à des "désistements mutuels" aux législatives.
Dimanche soir déjà, Ségolène Royal avait insisté sur la nécessaire "recherche de nouvelles convergences au-delà des frontières actuelles" de la gauche, tandis que Jean-Marc Ayrault, chef de file des députés PS, soulignait le besoin d’ "équilibre des pouvoirs" dans