Pour la première fois dans une présidentielle, les candidats ne seront plus obligés de tourner dans les studios de Radio France et bénéficieront d'une plus grande liberté de temps dans l'introduction d'éléments de leur choix dans les spots diffusés, a précisé jeudi le président du CSA Michel Boyon, lors des 35 tirages au sort relatifs à l'ordre de passage des postulants.
La production des films, dont le coût est pris en charge par le ministère de l'Intérieur, est assurée par France 3.
Outre la diffusion des spots sur les chaînes publiques, la campagne officielle oblige aussi l'ensemble des médias audiovisuels, publics et privés à traiter les candidats sur un pied d'égalité absolu.
Le CSA vérifiera non seulement l'égalité des temps de parole entre les candidats comme c'est le cas depuis le 19 mars, date de la publication officielle de la liste des candidats par le Conseil constitutionnel, mais aussi l'identité des temps d'antenne.
Ainsi, un commentaire de journaliste sur un candidat, une apparition d'un candidat à l'image sont autant d'éléments décomptés dans le temps mesuré pour chacun des postulants.
L'égalité doit en outre être prise en compte à conditions comparables de programmation, précise-t-on au CSA. Ainsi, si une chaîne invite un candidat au journal de 20 heures, elle doit convier par la suite tous les autres à peu près à la même heure.
Deux chaînes de télévision échappent au contrôle du CSA : LCP/La Chaîne parlementaire et Public Sénat parce qu'elles relèvent de la souveraineté nationale.
En 2002, les spots d'avant le premier tour avaient été vus par 60 millions de téléspectateurs.