Insécurité et immigration : la crédibilité de certains candidats

Par Bernard M.
Publié le 07 février 2007 à 19:41

Cette nouvelle vague de l’Observatoire BVA Orange s’intéresse à la crédibilité accordée aux différents candidats sur deux enjeux - l’immigration et l’insécurité – qui ont en commun d’être particulièrement présents dans les préoccupations des électeurs du Front National et le discours de son président.

60% des Français sont d’accord avec les idées du candidat de l’UMP en matière de sécurité et 54% en matière d’immigration. Il est suivi de François Bayrou (49% et 47%) et Ségolène Royal (47% et 42%) tandis qu’un Français sur cinq partage les positions de Jean-Marie Le Pen (21%) et de Philippe de Villiers (20%) sur l’une comme sur l’autre de ces deux thématiques.



Par ailleurs, le candidat de l’UMP emporte davantage l’adhésion au sein de son parti et de sa famille politique que la candidate socialiste auprès des siens. En matière de sécurité notamment, les idées de Nicolas Sarkozy sont partagées par 97% des sympathisants UMP et 85% des sympathisants de droite tandis que Ségolène Royal convainc 84% des sympathisants PS et 73% de l’ensemble de la gauche.



L’avantage de Nicolas Sarkozy ne tient pas seulement au niveau de l’adhésion à ses idées sur ces deux problématiques, mais aussi et surtout à ce qu’il est le seul candidat à convertir cette adhésion en crédibilité politique.



Ainsi, placé en concurrence avec les 3 autres principaux candidats, il est celui auquel les Français font avant tout confiance pour « lutter contre l’immigration clandestine » (42%) ou pour « lutter contre l’insécurité » (50%). La candidate socialiste arrive en 2ème position en inspirant le plus confiance à 20% des Français sur le thème de l’immigration clandestine et 23% sur la sécurité, ce qui est bien davantage en retrait du soutien constaté pour ses idées en la matière. Jean-Marie Le Pen devance certes François Bayrou (15% contre 12%) sur son principal thème – l’immigration – mais n’est guère choisi sur le thème de la sécurité : le candidat centriste est en 3ème position (14%) tandis que celui du FN recueille un faible score (5%).



En d’autres termes, même sur ces enjeux qui sont au cœur de sa problématique politique, la crédibilité relative de Jean-Marie Le Pen est aujourd’hui très faible, du fait de l’hégémonie de Nicolas Sarkozy.