C’est la première incursion d’un ministre français depuis que la France s’est montrée défavorable à la guerre en Irak en 2003. Cette opposition avait à l’époque considérablement crispé les relations entre les deux pays.
Le chef de la diplomatie française arrive à Bagdad le jour "du quatrième anniversaire de l'attentat qui a coûté la vie à Sergio Vieira de Mello, représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et à une vingtaine de fonctionnaires des Nations unies", a-t-il été souligné. "M. de Mello était un ami personnel de M. Kouchner, comme l'étaient Nadia Younes, Fiona Watson et Jean-Sélim Kanaan, membres de son équipe au Kosovo", a déclaré Hugues Moret, ajoutant que M. Kouchner envisageait cette visite "depuis sa prise de fonction" en mai.
C’est dans un pays qui vient de connaître l’attentat le plus meurtrier depuis 2003 et qui se trouve balloté par l’opposition entre sunnites et chiites que le M. Bernard Kouchner met le pied.
Cette visite intervient juste après que Nicolas Sarkozy ait profité des ses vacances américaines pour rencontrer le Président George Bush.
Rappelons que par le passé, M. Kouchner s’est montré pour le "droit d’ingérence", a contrario des tendances françaises de l’époque du conflit. Il avait notamment déclaré "Si nous avions continué à être à leur côté, nous aurions pu éviter la guerre", déplorant que les Français soient devenus "américanophobes".