L'enseignement de l'histoire-géo au primaire très critiqué
Publié le 22 décembre 2005 à 09:19
Programmes insuffisamment respectés, manque de rigueur des enseignants : le constat que dresse l'Inspection générale de l'Education nationale sur l'enseignement de l'histoire, de la géographie et des sciences du CE 2 au CM 2 est très sévère
Le manque de rigueur pédagogique des professeurs des écoles constitue une donnée «essentielle» pour l'inspection générale. «Tout se passe comme si ces derniers avaient abandonné leur rôle traditionnel de modèle, de porteurs de connaissances et de valeurs pour leurs élèves et s'accommodaient désormais d'un faible niveau d'exigence», résument les inspecteurs dans cette enquête menée auprès de vingt-trois départements en 2005 et dévoilé par l'Agence éducation emploi formation.
Ils ont constaté une propension à ne pas traiter l'ensemble du programme ou, au contraire, à aborder des domaines qui n'y figurent pas.
Ainsi, les élèves acquièrent des connaissances ponctuelles et superficielles, dont la maîtrise n'est pas inutile mais qui ne permettent pas la construction de notions essentielles.
Et en histoire et géographie, «l'analyse de nombreux documents tient trop souvent lieu d'enseignement».
Les inspecteurs nuancent toutefois leurs propos en observant que les horaires effectifs d'enseignement sont en général inférieurs aux horaires officiels ou que les livres scolaires sont souvent trop anciens et peu nombreux. Et ils formulent une série de propositions pour améliorer l'enseignement.
Il n'en reste pas moins que ce rapport reste sévère pour l'institution.