Moins de postes ouverts aux concours d'enseignants
Publié le 23 décembre 2005 à 10:21
La publication mercredi soir de la liste 2006 des postes ouverts aux concours de recrutement des enseignants a déclenché la colère des des syndicats
La liste prévoit d'ouvrir 23.500 postes aux concours. C'est 20% de moins que le nombre de postes ouvert l'an dernier, mais c'est surtout le plus bas niveau depuis 2001, selon les syndicats.
Inadmissible", a déclaré le principal syndicat des écoles, le SNUipp, "une hécatombe" pour le Snes-FSU, tandis que le Syndicat des enseignants de l'Unsa accusait le gouvernement de "mettre l'Ecole dans le rouge".
C'est dans le secondaire que la baisse est la plus forte avec une diminution des postes de 29%. Dans le primaire, on compte 13% de postes en moins. La réduction des recrutements atteint la totalité des disciplines du Capes, à l'exception des langues vivantes, notamment en histoire-géographie (730 postes contre 1 040 en 2005), en lettres classiques (170 postes contre 284 en 2005), en lettres modernes (980 contre 1 364 en 2005) ou en mathématiques (952 postes contre 1 310 en 2005). C'est l'éducation physique qui subit les coupes les plus importantes : 400 postes au lieu de 800 au Capes.
Tous les syndicats d'enseignants ont manifesté hier leur indignation : «C'est inadmissible, d'autant plus que les effectifs d'élèves augmentent dans le primaire», a déclaré le principal syndicat des écoles, le SNUipp. «C'est une hécatombe», a affirmé le premier syndicat des lycées et collèges, le Snes-FSU, qui considère que le gouvernement entend fermer l'accès à l'emploi public «en ponctionnant lourdement l'Education nationale». L'Unsa accuse de son côté le gouvernement de «mettre l'école dans le rouge».
Au ministère, on répond «qu'il faut cesser la fuite en avant des titulaires» car les élèves seront moins nombreux dans les prochaines années et parce que les enseignants partent plus tard à la retraite du fait de la loi Fillon.