Mme Máire Geoghegan-Quinn, commissaire européenne chargée de la recherche, de l’innovation et de la science, a déclaré à ce propos: «Un grand nombre d'Européens sont susceptibles d’être touchés par une pathologie du cerveau au cours de sa vie. Les soins apportés aux malades nous coûtent déjà 1,5 million d’euros par minute et, avec le vieillissement de notre population, cette charge pour nos systèmes de soins de santé va probablement augmenter. La recherche sur le cerveau pourrait contribuer à soulager les souffrances de millions de patients et des personnes qui les prennent en charge. La découverte des secrets du fonctionnement du cerveau pourrait aussi faire émerger tout un nouvel univers économique de services et de produits.»
Quelque 165 millions d’Européens sont susceptibles de souffrir d’une pathologie du cerveau au cours de leur vie. Avec le vieillissement de la population et la multiplication des cas de maladie d’Alzheimer et d’autres affections psychiques neurodégénératives ou liées à l’âge, le coût des soins va probablement connaître une forte augmentation. Il devient donc urgent d’améliorer les moyens de prévention et de traitement des pathologies cérébrales. Il importe aussi de comprendre le fonctionnement du cerveau pour maintenir notre économie à la pointe des services et des technologies de l’information.
Les manifestations du «mois européen du cerveau» souligneront l’importance décisive que revêtent la recherche sur le cerveau et les soins de santé dans ce domaine pour nos sociétés et nos économies; elles mettront en lumière les réalisations de l’UE dans ces domaines; elles permettront de débattre les orientations futures en matière de recherche et de politique, de réfléchir aux moyens d’améliorer la répartition des ressources à l’intérieur des pays et entre eux, et enfin de lever certains tabous entourant les problèmes de santé mentale. Voir également MEMO/13/390.
Contexte
Les 20 projets retenus pour bénéficier d’un financement de l’UE devraient ouvrir de nouvelles perspectives et apporter des innovations dans des domaines essentiels comme les traumatismes cérébraux, les troubles mentaux, la douleur, l’épilepsie et les troubles du comportement chez l’enfant. Même si les projets en question ne peuvent être nommés avant la conclusion des conventions de subvention, ils devraient tous être lancés dès cet été. Les efforts des partenaires – industriels et petites entreprises – se concentreront en particulier dans trois des domaines précités – les troubles mentaux, l’épilepsie et les troubles du comportement chez l’enfant – pour stimuler l’innovation et la mise au point de solutions applicables en conditions réelles.
Le budget de l’UE a versé à la recherche sur le cerveau plus de 1,9 milliard d’euros depuis le lancement de l’actuel programme-cadre de recherche de l’UE, le 7e PC (2007-2013). Cette enveloppe a permis de financer 1 268 projets menés par 1 515 participants de l’UE et d’ailleurs. La recherche sur le cerveau conservera des possibilités de soutien au titre des trois piliers – «excellence scientifique», «primauté industrielle» et «défis de société» – du prochain programme de recherche et d’innovation de l’UE, Horizon 2020. Le volet «santé, évolution démographique et bien-être», qui aura pour objet d’améliorer le diagnostic, la compréhension et le traitement de maladies, sera particulièrement pertinent.
Plus de 50 manifestations sur le cerveau humain sont au programme du «mois européen du cerveau», qu’il s’agisse de conférences, d’ateliers, de réunions ou encore d’universités d’été et de cours. Six de ces événements sont organisés par la présidence irlandaise de l’UE. La Commission européenne organisera deux grandes conférences, le 14 mai à Bruxelles et, en coopération avec la présidence irlandaise de l’UE, les 27 et 28 mai à Dublin.