« Le Machin » Un surnom qui lui va bien
Publié le 01 octobre 2009 à 12:33
La semaine passée, les médias français sur tous supports nous ont rabattus les oreilles avec l’affaire Clearstream et accessoirement la taxe carbone, lorgnant éventuellement sur les élections législatives allemandes et portugaises mais sans grand entrain du fait de leurs résultats quasiment annoncés par avance et qui n’allaient pas dans le sens « bobo » qui anime les plumes des observateurs politiques.
Pourtant, l’Organisation des Nations Unies nous a réservé, comme elle l’a déjà fait tant de fois, le pire et le meilleur. Le pire nous est venu d’Iran avec ces provocations incessantes orchestrées par le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, sur ses intentions en matière de nucléaire, n’autorisant que sous la pression de résolutions adoptées qui ne seront que pas ou peu appliquées pour vérifier s’il dit vrai ou non, dans un pays au cœur d’une poudrière géopolitique au sein de laquelle des groupements à l’image d’EADS ou Airbus eurent pu apporter et le savoir-faire et le cadre strict de contrôle de ces activités sensibles sur place. Mais le pire a atteint son paroxysme lorsqu’une fois de plus, fidèle à sa tradition négationniste, l’illuminé susnommé a fait acte de négationnisme, de révisionnisme, prétendant que la Shoah pas plus que les camps de la mort n’avaient existé. Et il a persisté à vouloir que l’Etat d’Israël disparaisse définitivement de la carte, un Etat pourtant créé au lendemain de la Seconde guerre mondiale, un Etat juif dont la légitimité, la pérennité et la volonté de paix est indéniable, irréfutable et même irréfragable. Il faut savoir que l’Iran est le seul pays à émettre des passeports « valables dans tous pays sauf en terre occupée de Palestine » !
On savait le monde antisémite et avec lui l’ONU au sein de laquelle le veto américain a souvent pesé lourd. Toutefois, sans illusions, les juifs, à travers les siècles, se sont résolus à se disperser en une diaspora qui leur fut imposée et qui, où qu’ils soient, pèse encore et toujours sur leur quotidien. Car ni les idées, les buts n’ont disparu. Ils sont même en forte recrudescence, depuis une vingtaine d’années.
Parler, discuter, négocier avec un fou, cela n’a pas de sens. L’interlocuteur ne vous écoute pas, ne vous comprend pas, n’a en tête que d’user de ses pouvoirs pour aller au bout de ses fantasmes les plus sanglants et suicidaires.
Depuis le temps que l’on nous rabâche la nécessité de repenser la « gouvernance », celle, mondiale, ne devrait pas échapper à cette mode qui pourrait prendre un sens si les initiatives institutionnelles à l’échelle du Monde étaient modernisées et adaptées à notre époque.
Soustraire un peuple au joug d’un fou, en revanche, pour reprendre une célèbre expression du ministre des Affaires Etrangères du gouvernent français, c’est presque construire un « corridor humanitaire ». Il serait temps d’y songer.
Le meilleur nous est venu, en revanche, de la réplique, entre le nouvel an juif (Roch Hachana) et le Jour du Pardon (Yom Kippour) via une intervention historique devant « Le Machin » du Premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou. Il a, preuves à l’appui, originaux en mains et brandis devant une assemblée clairsemée de couards ayant préféré jouer la politique de la chaise vide, apporté la démonstration inopposable des horribles mensonges du manipulateur iranien, justifiant, au passage ses positions comme sa volonté indéfectible de prendre toute sa part au processus de paix pour autant que certains préalables soient mis à plat.
Pour le voir et l’entendre, il fallait comprendre l’anglais et regarder la TV américaine, en l’espèce Fox News, pour déguster ce morceau de bravoure, de finesse mâtinée d’une gravité et d’une fermeté dont il ne pouvait se départir. Ces huit minutes constitueront sans nul doute un virage stratégique pour l’avenir de la région et ce moment peut être visionné sur YouTube* grâce au sens de l’équité qui anime encore quelques personnes ici-bas.
Finalement, le Général de Gaulle avait raison, lorsqu’en 1960, il émit des doutes sur la « galaxie onusienne », des doutes qui, avec le temps, lui auront donné majoritairement raison.
« Le Machin » nous a livré en quelques jours à peine la pathétique image de sa décadence. Les droits de veto américain et russe sont heureusement là pour rééquilibrer les dérives sectaires qui ne manquent pas, des dérives qui pourraient encore s’accentuer dans un contexte où, s’agissant du Golfe comme du Moyen-Orient, les russes pourraient, avec leurs richesses naturelles qui les lient moins au monde arabe qu’avant, compte tenu des flux migratoires issus de leurs contrées vers ces régions si instables, y jouer un rôle de premier plan alors que l’Amérique préfèrera se concentrer sur une délicate tâche de réédification de son idéal libéral et capitaliste après la grande crise de l’an passé.
Encadré
« Le machin qu'on appelle l'ONU ». Charles de Gaulle n'a employé qu'une seule fois cette expression pour désigner l'organisation internationale et des doutes subsistent sur le fait qu'il ait volontairement choisi ce terme pour désigner péjorativement l'ONU.
Fin d’encadré
• Lien YouTube : http://www.youtube.com/watch?v=3wyWDvjftlk