Il y avait là de quoi mettre une touche un peu surréaliste dans cette grande manifestation, qui a réuni plus de mille participants hier lors du banquet patriotique : alors qu'il présentait son programme économique et social, Jean-Marie Le Pen n'était toujours pas assuré d'être candidat à l'élection présidentielle.
Les dirigeants du FN désignent maintenant un responsable à cette situation : Philippe de Villiers, à qui ils reprochent de dissuader méthodiquement les maires de lui donner leur parrainage, en arguant devant eux qu'il aurait déjà ses signatures.
Et cela pour être seul candidat sur le « créneau ». « Il y a une manoeuvre d'un candidat qui est actuellement dans les sous-sols des sondages et qui espère prendre ma place », a lancé Jean-Marie Le Pen.
« Je demande aux maires de ne pas se laisser impressionner par cette manoeuvre », a-t-il ajouté, après avoir fait remarquer que beaucoup de cadres et militants FN étaient absents car ils étaient « sur les routes pour transformer les promesses de signatures en parrainages officiels ».