Le WWF-France soutient le combat de Raoni

Par Bernard M.
Publié le 21 mai 2010 à 10:08

Serge Orru, Directeur général du WWF-France, a rencontré Raoni, le chef indien représentant des populations autochtones des Kayapos au Brésil, le 17 mai 2010 dans les locaux de Radio Nova. Lors de son dernier jour de visite en France, Raoni a appelé le WWF à soutenir son combat pour protéger la forêt amazonienne et s’opposer à la construction du barrage géant Belo Monte. Le WWF qui, depuis une cinquantaine d’années lutte pour la protection de l’environnement et une meilleure harmonie entre l’homme et son environnement, a exprimé son soutien au combat de Raoni et demande aux acteurs publics de s’impliquer pour que les populations locales et les enjeux environnementaux soient pris en compte.

Serge Orru, Directeur général du WWF-France, a rencontré Raoni, le chef indien représentant des populations autochtones des Kayapos au Brésil, le 17 mai 2010 dans les locaux de Radio Nova. Lors de son dernier jour de visite en France, Raoni a appelé le WWF à soutenir son combat pour protéger la forêt amazonienne et s’opposer à la construction du barrage géant Belo Monte. Le WWF qui, depuis une cinquantaine d’années lutte pour la protection de l’environnement et une meilleure harmonie entre l’homme et son environnement, a exprimé son soutien au combat de Raoni et demande aux acteurs publics de s’impliquer pour que les populations locales et les enjeux environnementaux soient pris en compte. L'immensité du territoire brésilien, et notamment son agriculture, constitue l'un des premiers atouts de son économie. Cependant, conséquence directe de cette croissance, le Brésil perd la plus grande superficie de forêt tropicale au monde. L’exploitation illégale de bois, l’élevage bovin ou encore la culture du soja en sont les causes principales. Aujourd’hui, le projet de barrage Belo Monte vient menacer la plus grande réserve forestière tropicale du monde : le parc national Xingu.



Pour alerter de ce nouveau danger, Raoni, fervent défenseur de la forêt amazonienne, a choisi de revenir en France pour expliquer les enjeux et trouver d‘éventuelles solutions avec les autorités françaises et les acteurs de la vie civile impliqués dans la lutte pour l’environnement et les droits des populations autochtones. En effet, le projet d'exploitation hydroélectrique du fleuve Xingu menace directement la survie de 20 000 indiens. De plus, la mise en place d’infrastructures pour la construction de ce dit-barrage menacera d’autant plus la forêt avec l’arrivée de nouvelles exploitations illégales (mines et forêts notamment) et la conversion forestière pour le soja et l’élevage.



Le WWF est impliqué à la fois au niveau global et local sur la lutte contre l’élevage et l’agriculture, qui participent à la déforestation, l’exploitation non durable du bois, l’exploitation minière illégale, tout en promouvant la préservation des cours d’eau et les pratiques durables. Véritable écho des actions du WWF, c’est donc tout naturellement, qu’après une rencontre entre Raoni, Serge Orru, Directeur Général du WWF-France, que le WWF-France a choisi de soutenir ce combat.



Le WWF considère en effet que les nouveaux projets de barrage ne doivent être acceptés que s’ils sont la meilleure option énergétique possible. De plus, ils doivent inclure de fortes mesures d’atténuation d’impacts sur l’environnement, que le projet Belo Monte n’intègre pas. Dans ce cadre, le bureau du WWF au Brésil travaille à l’élaboration d'un autre scénario plus responsable. Il demande à ce que soit organisée dès que possible une table ronde représentative afin que tous les acteurs s’accordent sur un scénario adéquat pour l’environnement et la société civile.



L’une des pistes suggérée par Raoni est la création d’une zone tampon autour du parc national afin de protéger non seulement le peuple indigène, mais également la forêt amazonienne et ainsi limiter les impacts de la conquête effrénée des terres brésiliennes.

De son côté, le WWF-France demande au Président Sarkozy et à son gouvernement (qui n’ont pas rencontré Raoni), de convaincre le Président Lula de revoir les enjeux de la construction de ce barrage.