Objectif : accroître la transparence pour les électeurs

Cette décision du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), rendue publique jeudi, précédée la veille d'un communiqué de la Commission nationale de contrôle de la campagne en vue de l'élection présidentielle (CNCCEP), a conduit les principaux médias audiovisuels guadeloupéens à renoncer aux soirées électorales locales qu'ils avaient prévu d'organiser samedi après la fermeture des bureaux de vote locaux.
Se référant à une loi de 1977, la CNCCEP avait rappelé mercredi que "tout fait répréhensible", susceptible "d'être puni d'une amende de 75.000 euros", "sera immédiatement porté à la connaissance du procureur de la République".
En se prévalant de sa volonté de "ne pas altérer la sincérité du scrutin sur l'ensemble du territoire français", et en citant la CNCCEP, la préfecture de la Guadeloupe avait annoncé jeudi soir qu'elle publierait "le dimanche 22 avril à 14H00 (19H00 à Paris) un communiqué de presse récapitulant les résultats de la Guadeloupe commune par commune".
Avant l'adoption, en avril 2006, de la loi instituant l'élection présidentielle et les législatives le samedi dans les DFA, à Saint-Pierre et Miquelon et en Polynésie, les médias avaient interdiction de diffuser les résultats métropolitains avant la clôture locale du scrutin.
L'institution du vote le samedi est censée en accroître la transparence pour des électeurs ultra-marins qui se mobilisent peu lors des scrutins nationaux. En transférant ces scrutins un jour ouvré, en les déconnectant de leur enjeu dominical national et en les privant de leur intérêt local, l'abstention ultra-marine pourrait bien battre de nouveaux records.