Pêchés le plus souvent pour leurs ailerons (très prisés en Asie), ou pris dans la grande nasse de la surpêche mondiale, la plupart des stocks de squales connus ont diminué de 80 à 99% depuis les débuts de la pêche industrielle, au milieu du XXème siècle. À terme, le trafic intensif de ces animaux conduira à un déséquilibre qu'il faut imaginer bien sombre.
Sur la côte nord-est des Etats-Unis par exemple, la raréfaction de requins dans cette zone a multiplié la présence de raies qui ont fait petit à petit disparaître le gisement de pétoncles centenaire présent. En Nouvelle-Zélande, les poulpes de plus en plus nombreux ont dévorés les langoustes... un manque à gagner pour les pêcheurs.
Sans état d'âme, voire avec la satisfaction de se débarrasser de concurrents ou de gêneurs, l'homme réduit les océans à de vastes piscines sans percevoir le rôle déterminant des requins pour maintenir l'équilibre et la vitalité des écosystèmes marins.
L'Institut océanographique, Fondation Albert 1er - Prince de Monaco lance cette année une grande opération auprès du grand public pour mieux les connaitre, les comprendre et les respecter... tant qu'il en est encore temps.
*selon le dernier rapport de l'IUCN (Union internationale pour la conservation de la nature).