A propos de l'échec de Ségolène Royal, "Tout le monde a des responsabilités, cela crève les yeux", a déclaré le maire de la capitale, affirmant croire "en la responsabilité collective" de tous les dirigeants du Parti socialiste, "pour autant qu'ils aient voulu participer" à l'élaboration du projet présidentiel du parti.
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Honnêtement, ce projet, qui a des défauts mais qui n'a pas que des défauts, est autant l'oeuvre de François Hollande que de Ségolène Royal, de DSK, de Laurent Fabius et des autres".
"Pour le moment, François Hollande est le seul légitime pour conduire le Parti socialiste, (...) mais cela ne veut pas dire qu'il a tout bien fait sans commettre d'erreurs", a-t-il ajouté, lors du traditionnel déjeuner avec la presse pour le conseil de Paris.
En ce qui concerne l'avenir du PS, M. Delanoë a insisté sur le fait que, selon lui, "l'aspect tactique et même stratégique est secondaire et l'aspect projet prioritaire". "C'est de l'aspect projet que doit découler la stratégie, et de la stratégie la tactique", a-t-il insisté, estimant que "la dérive de la démocratie française aujourd'hui, c'est que tout est basé sur les personnes".
Par ailleurs, affirmant ne pas croire toutes les "rumeurs" qui circulent sur des hommes politiques de gauche prêts à rejoindre le futur gouvernement, M. Delanoë a estimé que "c'est une erreur de penser que ce gouvernement peut mener une politique économique et sociale de gauche".
"Des personnes peuvent en toute bonne foi, provisoirement, le croire", a-t-il cependant ajouté, précisant n'avoir eu aucun contact récent avec Claude Allègre et Bernard Kouchner, deux de ces personnalités de gauche qui ont été approchées par la nouvelle majorité.
"Je ne vais pas décider que Claude Allègre devient bête ou que Bernard Kouchner n'a pas de qualités, mais je dis simplement que quiconque croirait de bonne foi que ce gouvernement peut mener une politique progressiste" se trompe, a-t-il insisté.