Dans le détail, on constate que le souhait de se représenter augmente avec la taille de la ville dirigée: 48% dans les petites communes, 57% dans celles de taille moyenne, et jusqu'à 78% chez les maires de grandes villes.
La quasi-totalité des maires (89%) a le sentiment qu'il est plus difficile d'exercer la fonction de maire aujourd'hui qu'il y a quelques années; 69% en sont même « tout à fait » convaincus. Ces résultats sont comparables à ceux enregistrés en 2002: le malaise ne diminue pas. A noter que 94% des maires qui en sont à leur «quatrième mandat et plus» sont de cet avis.
Comme en 2002, la principale difficulté ressentie est «la complexité des réglementations et des normes françaises et européennes» (46% de citations). La deuxième raison évoquée, particulièrement chez les nouveaux maires et ceux des petites communes, est «la disponibilité croissante qui leur est demandée» (37%, en hausse de 4 points). Dans les grandes villes, on regrette davantage «l'attitude consumériste des citoyens par rapport aux services municipaux».
Un peu moins citées quoi que tout de même par un maire sur quatre, «la responsabilité pénale des maires» (25%) ou «le manque de moyens financiers et humains» (24%) complètent ce tableau des difficultés.
Chez les maires des petites communes qui n'ont pas été découragés, et qui souhaitent se représenter, se pose alors le problème de «trouver suffisamment de candidats compétents pour constituer leur liste» (59% d'entre eux évoquent cette difficulté).
La chose peut ne pas s'avérer simple, puisque dans le même temps le nombre de Français prêts à se porter candidats tend à diminuer.
Sondage Ipsos, réalisé par téléphone du 9 au 19 octobre 2006 sur un échantillon représentatif de 405 maires constitué d'après la méthode des quotas (taille de commune, couleur politique et région). Les maires des grandes communes ont été surreprésentés de manière à disposer d'effectifs suffisants pour l'analyse.