Le fait tout d'abord que ce sentiment d'assister à une « campagne de mauvaise qualité » a diminué depuis janvier. Il y a à peine quatre mois, 71 % des sondés étaient dans cet état d'esprit. Les nombreux meetings ainsi que le démarrage de la campagne officielle à la télévision et par voie d'affichage ont permis de diminuer ce pourcentage. Autre élément positif : la campagne n'a pas complètement failli à ses missions premières. 60 % estiment qu'elle a « donné envie d'aller voter », et 53 % qu'elle « a permis d'être bien informé sur ce que chaque candidat propose ».
Ceux à qui la campagne a le plus donné envie d'aller voter sont les sympathisants UMP (74 %) et les sympathisants FN (68 %). Les sympathisants UDF, de leur côté, ont davantage été sensibles au fait que la campagne leur a permis d'être bien informés sur les propositions des candidats (63 %).
En revanche, cette campagne, qui est marquée par un fort taux d'indécis, n'a pas pleinement permis aux électeurs de les « aider à choisir un candidat ». C'est en tout cas l'avis de 56 % des sondés. Près d'un quart d'entre eux estiment même que cette campagne de « les a pas du tout » aidé à choisir entre les douze candidats en lice. Enfin, seuls 42 % d'entre eux la jugent de « meilleure qualité que celle de 2002 ».
Lorsque l'on regarde la perception de la campagne candidat par candidat, les jugements apparaissent tranchés. Sans conteste, la campagne de Ségolène Royal est jugée mauvaise (63 %), ainsi que, dans une moindre mesure, celle de Jean-Marie Le Pen (56 %).
Les sondés se montrent plus cléments avec les deux autres candidats. À 63 %, les sondés qualifient celle menée par Nicolas Sarkozy de « bonne ». Et la palme revient à François Bayrou : sa campagne est jugée bonne par 74 % des sondés.