'le PS n'a plus de colonne vertébrale'
Publié le 02 octobre 2006 à 10:11
Le député jospiniste Manuel Valls se dit "inquiet pour le PS qui n'a plus de colonne vertébrale" et estime qu'"une période d'incertitude s'ouvre" pour le parti, dans un entretien au Journal du Dimanche.
"Je suis d'abord préoccupé par l'état de la gauche, émiettée, plus mal en point qu'en 2002, et je suis inquiet pour le PS qui n'a plus de colonne vertébrale", déclare le député-maire d'Evry
Selon M. Valls, le projet socialiste "mérite d'être clarifié et enrichi, c'est le moins que l'on puisse dire, sur l'éducation, sur les finances publiques, sur le rôle de l'Etat, sur les questions de sécurité qui suscitent le débat au sein de la gauche".
Estimant que la désignation de Ségolène Royal comme candidate du PS à l'Elysée est "probable", le député de l'Essonne affirme n'avoir "pas envie de participer à une bataille interne".
"Retomber dans la cuisine interne ne m'intéresse pas et je ne vois aucun intérêt à affaiblir celle qui va être notre candidate", déclare M. Valls.
"Je n'attends qu'une seule chose, que Ségolène Royal prenne conscience du poids de la responsabilité qui pèse désormais sur elle. Il s'agit de ne pas confondre les sondages avec les suffrages et puis un président de la République doit s'appuyer sur des forces politiques et sociales, sur un parti, sur une majorité à l'Assemblée", souligne encore le responsable socialiste.