Retraite minimum en France : Voici le montant que vous devez toucher si vous avez peu ou pas cotisé

Publié le 18 septembre 2025 à 12:00
Carrières à mi-temps : le revers de la médaille pour la retraite
Pour de nombreuses femmes – mais aussi certains hommes – la réduction du temps de travail pour élever des enfants ou s'occuper d'un proche a longtemps rimé avec sacrifices financiers. Mais ces choix de vie ont des conséquences durables sur la pension de retraite.
Selon les estimations d’organismes spécialisés comme Groupama, une personne ayant travaillé toute sa vie à temps partiel touche, en moyenne, entre 650 et 700 euros brut par mois de retraite. Une somme qui laisse peu de marge pour faire face aux imprévus ou simplement profiter de ses vieux jours.
- Majoration pour enfants : jusqu’à 8 trimestres supplémentaires par enfant (4 pour la maternité, 4 pour l’éducation), soit 24 trimestres pour trois enfants.
- Retraite complémentaire Agirc-Arrco : selon les points accumulés, elle peut représenter 100 à 300 € brut supplémentaires par mois.
Et quand les ressources restent trop faibles ? L'Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) prend le relais, garantissant un minimum vital.
Vivre du RSA : un chemin sans droit vers la retraite
Autre situation, plus répandue qu'on ne le croit : celles et ceux qui ont vécu de longues années, voire toute leur vie, avec le RSA comme unique revenu. La douche froide arrive à l'âge de la retraite : le RSA, contrairement à d'autres aides, ne valide aucun trimestre pour la retraite.
Dans ce cas, il ne reste qu'une seule solution : demander l’ASPA à partir de 65 ou 67 ans selon les situations. Son montant peut atteindre 1 016 € par mois en 2025 pour une personne seule sans autres revenus – un chiffre confirmé par la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques).
L’ASPA : le dernier filet de sécurité pour les seniors
Que l’on ait connu une carrière à mi-temps ou une vie au RSA, le constat est le même : sans complément, la pension de retraite reste très faible. L’ASPA devient alors le rempart contre la pauvreté pour des milliers de seniors.
- Montant en 2025 : 1 012 € par mois pour une personne seule, 1 579 € pour un couple.
- Conditions : résider en France, avoir plus de 65 ans (ou 67 selon les cas), et disposer de faibles ressources.
- Objectif : garantir un minimum vital, même sans droits suffisants à la retraite.
Si l’ASPA joue un rôle crucial, elle met aussi en lumière la fracture sociale entre retraités à carrière complète et ceux dont la vie a été marquée par la précarité ou les temps partiels. Cette inégalité structurelle pèse sur le moral et la qualité de vie de milliers de personnes âgées en France.
2025 : ce qui change pour les carrières à mi-temps
La loi évolue, et certains dispositifs ouvrent la porte à de nouveaux choix en fin de carrière. Dès septembre 2025, la retraite progressive sera accessible à partir de 60 ans, au lieu de 62 auparavant.
Autre option : la surcotisation. Les salariés à temps partiel peuvent cotiser comme s’ils étaient à temps plein, afin de valider plus de trimestres et gonfler leur future pension. Pour valider un trimestre en 2025, il faudra avoir perçu l’équivalent de 150 fois le SMIC horaire brut sur le trimestre, soit environ 1 782 euros.
Fiscalité : les (mauvaises) surprises de la pension minimum
Le montant net de la retraite n’est pas seulement une affaire de cotisations : il dépend aussi de la fiscalité. Le taux de prélèvement à la source est révisé chaque année selon les revenus déclarés, ce qui peut faire varier le montant perçu à partir de septembre ou octobre.
Entre faibles pensions, fiscalité mouvante et évolution des dispositifs, il est plus que jamais crucial d’anticiper, même avec une carrière incomplète. La retraite minimum en France reste un défi, mais connaître ses droits et les nouvelles règles peut faire la différence.