Le jury composé de personnalités scientifiques et présidé par Jean-Antoine Girault, Directeur de l’Institut du Fer à Moulin, centre de recherche de l’Inserm et de l’Université Pierre et Marie Curie, a attribué :
• Le Grand Prix de médecine et de la recherche médicale de la Ville de Paris « Claude Bernard », qui vise à honorer l’ensemble de l’œuvre d’une personnalité du milieu scientifique est attribué à Alain Fischer, chef de service immunologie et hématologie pédiatrique à l’hôpital Necker - Enfants Malades, Directeur de l’Institut Imagine.
• Le Grand Prix de médecine et de la recherche médicale de la Ville de Paris « Jean Hamburger » qui vise à couronner la découverte d’un chercheur de moins de 45 ans à Matthew Albert, directeur du département d’Immunologie à l’Institut Pasteur.
Jean-Marie Le Guen leur adresse ses félicitations et aura le plaisir de leur remettre leur prix à l’occasion d’une cérémonie qui aura lieu début 2013 dans les salons de l’Hôtel de Ville.
Biographies :
Alain Fischer est professeur d’Immunologie à l’Université Paris 5, chef du service « Immunologie et hématologie pédiatriques » à l’hôpital Necker, directeur de l’unité de Recherche Inserm 768 « Développement normal et pathologique du système immunitaire » à Paris. Outre son engagement dans la recherche, son talent d’amener des équipes issues d’horizons variés à s’organiser ensemble autour d’un objectif commun, toutes qualités qui l'amenèrent tout naturellement à être parmi les tout premiers à œuvrer à l’émergence de l’Institut “Imagine“ qui est en train de voir le jour sur le site de Necker Enfants-Malades et qui devrait être parmi les pôles de recherche pédiatrique en France de premier plan, projet dans lequel la Ville de Paris est impliquée.
Infatigable chercheur de 63 ans, pionnier dans sa discipline, ses recherches ont apporté, par leur importance et leur richesse, une compréhension décisive des mécanismes cellulaires et moléculaires qui organisent le système de défense de l’organisme (système immunitaire), desquelles s’élaborèrent des outils diagnostiques et la mise en place de moyens thérapeutiques innovants pour la correction des déficits immunitaires graves, dont la thérapie génique.
Matthew Albert, 42 ans, est directeur du département d’immunologie et chef d’une unité de recherche mixte Inserm/Institut Pasteur, ce dernier organisme l’ayant accueilli il y a plus de dix ans venant des Etats-Unis. Ses recherches se rapportent au fonctionnement du système immunitaire face aux infections virales et aux tumeurs malignes, en prenant pour axe d’intérêt les tumeurs de la vessie et l’hépatite C qui est une maladie qui touchent près de 170 millions de personnes dans le monde, la première à l’origine des maladies chroniques du foie. C’est dans un aller-retour permanent entre l’observation des malades et la caractérisation des différentes perturbations qu’entraînent la présence de virus ou de cellules tumorales sur les éléments cellulaires et moléculaires supports de “l’appareil“ immunitaire qu’a pu être revisité ce dernier et permettre de comprendre la nature des faits pathologiques, autrement dit qui entrainent la non efficacité de l’immunité habituelle. Outre le développement de nouveaux outils de diagnostique dont l’utilité à grande échelle dans l’hépatite C présente un intérêt de santé publique évident, de nouvelles stratégies dans le traitement des cancers de la vessie sont à l’étude avec l’objectif à court terme d’améliorer le traitement par BCG - thérapie intravésicale standard.