Affaire Clearstream: Alliot-Marie clarifie …
Publié le 06 juillet 2006 à 18:02
… en déclassifiant la quasi-totalité des documents de la DGSE
Le ministre de la défense Michèle Alliot-Marie a décidé jeudi de déclassifier "la quasi-totalité" des documents saisis à la DGSE dans le cadre de l'affaire Clearstream …
… soit davantage que ce que préconisait la commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN), a-t-on appris auprès de son cabinet.
Le ministre a suivi l'avis de cette commission qui proposait la déclassification d'un certain nombre de documents mais Mme Alliot-Marie a également décidé la levée du secret défense concernant d'autres pages, jugées par la commission sans lien direct avec l'affaire "afin d'aider au maximum le travail des juges", précise-t-on au cabinet.
"Il n'y a pas de scoops dans les documents que le ministre a décidé de déclassifier, mais un juge a besoin d'un peu d'environnement", a-t-on encore indiqué.
Seuls quelques paragraphes ont été supprimés, ce qui correspond à l'habituel "démarquage technique", a-t-on précisé.
La CCSDN avait été saisie le 23 mai par Mme Alliot-Marie d'une demande de levée du secret défense des documents saisis lors de l'enquête Clearstream.
Elle disposait de deux mois pour rendre un avis consultatif (déclassification totale ou partielle, maintien de la classification) sur chaque document.
Selon le quotidien Le Monde, ces pièces avaient été saisies à la DGSE mais également au domicile du général Philippe Rondot.
Une déclassification totale ou partielle doit permettre aux juges d'instruction Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, qui enquêtent sur l'affaire des faux listings de comptes dans lesquels des noms de personnalités politiques sont apparus, de pouvoir consulter ces documents.