Il y a des régions très dynamiques de France... et les autres

Par Bernard M.
Publié le 15 février 2010 à 08:23

Alors que l’économie française devrait connaître une croissance moyenne de l’ordre de 1% cette année, selon les prévisions du cabinet Asterès, en revanche, les économies régionales elles progresseront à des rythmes distincts car si certaines régions sont les plus dynamiques, en revanche, d’autres le sont moins et vont encore souffrir, notamment celles à forte dominante industrielle.

Etat des lieux

- Corse : croissance d’au moins 1,4 % grâce aux effets du programme exceptionnel d’investissements qui s’achèvera en 2013 dans une collectivité où l’industrie est remarquablement absente.

- DOM : croissance d’au moins 1,4 % surtout par inertie dans un contexte où la dépense publique est très (trop ?) importante.

- Guyane : croissance d’au moins 1,4 % en raison de l’activité minière mais aussi de celles aérospatiales qui poursuivent leur développement

- Ile-de-France : croissance d’au moins 1,4 % grâce à la concurrence assez vive qui stimule des activités tertiaires à forte valeur ajoutée sans compter l’effort important en matière de recherche et les effets induits des services financiers.

- Midi-Pyrénées : croissance d’au moins 1,4 % grâce à sa diversité productive et résidentielle dans un contexte où la présence d’Airbus Industries et ses sous-traitants joue un rôle majeur dans ce pronostic.

- PACA : entre 1,1 et 1,3% de croissance qui révèle une activité immobilière en berne mais après des années de folie et le commerce et les services aux particuliers qui, eux, tireront l’économie régionale.

- Languedoc-Roussillon : entre 1,1 et 1,3% de croissance pour des raisons très voisines de celles observées en PACA mais avec un »effet ciseau » sur l’immobilier plus rapide.

- Aquitaine : entre 1,1 et 1,3% de croissance bénéficiant aussi des effets de l’aéronautique même s’ils sont moindres qu’en Midi-Pyrénées, la région devrait connaître donc une croissance modérée avec, en outre, une filière réorientée à la hausse.

- Bretagne : entre 0,9 et 1,1% de croissance même si elle est la région où le taux de chômage est le plus faible. Ce sont ses spécialités agroalimentaires qui seront surtout à l’origine de cette évolution avec en parallèle une consolidation bienvenue de ses activités tertiaires.

- Centre : entre 0,9 et 1,1% de croissance même si la quasi-totalité de celle-ci va provenir de ses activités liées aux parfums et cosmétiques.

- Rhône-Alpes : entre 0,9 et 1,1% de croissance même si ce sont les hautes technologies et les composants électroniques qui seront les principales locomotives de la région.

- Pays-de-Loire : entre 0,9 et 1,1% de croissance que rien que le site d’assemblage de l’Airbus A380 devrait à lui seul justifier.

- Auvergne : entre 0,9 et 1,0% de croissance car même si les industries chimique et pharmaceutiques devraient repartir, les autres activités industrielles de la région devraient avoir un poids négatif dans la balance

- Poitou-Charentes : entre 0,9 et 1,0% de croissance grâce à une industrie agroalimentaire compétitive et un excellent niveau d’exportations de spiritueux dont le cognac.

- Basse-Normandie : entre 0,7 et 0,8% de croissance dan une région où les difficultés du secteur automobile risquent de peser assez lourd.

- Haute-Normandie : entre 0,7 et 0,8% de croissance dans une région où les difficultés du transport maritime risquent de peser assez lourd.

- Limousin : entre 0,7 et 0,8% de croissance dans une région où les difficultés particulièrement dures liées à la production de biens intermédiaires semblent s’être installées dans la durée.

- Nord-Pas-de-Calais : entre 0,7 et 0,8% de croissance dans cette région toujours pénalisée par son ancrage historique dans les industries automobile et textile.

- Picardie : entre 0,7 et 0,8% de croissance dans un contexte d’érosion d’emplois industriels, de flux migratoires négatifs et de nombreuses entreprises de production de biens intermédiaires (en particulier les machines-outils) durement touchées par la crise.

- Champagne-Ardenne : entre 0,7 et 0,8% de croissance grâce et seulement grâce au champagne qui continue de bien se vendre et s’exporter alors les revenus agricoles sont durement touchés dans cette région rurale.

- Bourgogne : entre 0,7 et 0,8% de croissance à cause – et non grâce à – des activités industrielles traditionnelles (transformation des métaux et biens intermédiaires) qui pèsent lourdement sur sin bilan PIB régional.

- Franche-Comté : entre 0,5 et 0,6% de croissance voire moins en raison d’un tissu industriel voué à l’automobile particulièrement dense et vivement frappé par la crise.

- Alsace : entre 0,5 et 0,6% de croissance car l’industrie automobile, là aussi, pèse toujours très lourd dans le tissu économique régional.

- Lorraine : entre 0,5 et 0,6% de croissance dans la région qui devrait le plus souffrir en 2010, une région où la diversification s’est certes faite mais … dans l’automobile.