Ils constatent que cet amendement propose trois avancées majeures pour l’intercommunalité :
1- L’affectation aux communautés d’une part des futures cotisations sur la valeur ajoutée,
2- La localisation de l’assiette fiscale du nouvel impôt qui permettra de garantir, pour les collectivités, sa nature de « ressource propre » et le lien entre entreprises et territoires,
3- La prise en charge par l’Etat des nouveaux dégrèvements consentis aux entreprises (plafonnement de la contribution économique territoriale à 3% de la valeur ajoutée).
L’AdCF considère en effet que la part de cotisation assise sur la valeur ajoutée prévue par l’amendement Carrez en faveur des intercommunalités (20%) est encore manifestement insuffisante pour préserver l’équilibre nécessaire entre fiscalité économique et fiscalité « ménages » dans les budgets locaux. L’AdCF revendique en conséquence pour les communautés une part plus importante de la cotisation complémentaire sur la valeur ajoutée et l’abandon du projet de transfert à leur profit de la part départementale de la taxe d’habitation. « Sans ce rééquilibrage, un très mauvais signal sera envoyé aux territoires les plus impliqués dans le développement économique et l’accueil d’activités industrielles » a expliqué Daniel Delaveau.
L’AdCF rappelle enfin ses plus fortes réserves à l’égard des taux d’imposition progressifs des entreprises (fixés en fonction de leur chiffre d’affaires) proposés par le projet de loi de finances. Elle considère que la forte progressivité des taux va accroître les possibilités d’optimisation fiscale et aura pour effet de concentrer la richesse fiscale dans les territoires d’accueil de grands groupes.
« Il nous faut un nouvel impôt juste, lisible et de fonctionnement simple », ont déclaré Daniel Delaveau et Charles-Eric Lemaignen, en soulignant le risque de voir la nouvelle assiette de l’impôt passer de la valeur ajoutée au chiffre d’affaires.