La France et l’Allemagne appellent également à une meilleure harmonisation des cadres nationaux de lutte contre le blanchiment. La 4ème directive doit notamment constituer une étape importante pour doter les autorités nationales de la capacité de connaître les bénéficiaires ultimes des personnes morales et des trusts, et ainsi d’accroître la transparence des flux financiers. La France et l’Allemagne demandent également à la Commission d’évaluer et de contrôler la mise en oeuvre par les Etats membres des règles en matière de lutte contre le blanchiment.
Dans leur lettre, MM. SCHÄUBLE et MOSCOVICI proposent que l’Union européenne prenne la tête de la lutte contre la criminalité financière dans le monde et développent une politique de lutte
contre les juridictions non coopératives au niveau européen, ce qui réduirait les obstacles qui existent aujourd’hui à la lutte contre la fraude fiscale et le blanchiment. La Commission devrait en
particulier identifier, avec les Etats membres, les juridictions non coopératives et développer un paquet de mesures destiné à protéger l’intégrité du marché intérieur contre ces Etats ou territoires,
y compris en limitant la capacité des établissements financiers européens à opérer avec ou dans ces territoires.