Lyon, Lille et Strasbourg, toutes dotées de ports. Le projet baptisé FLUIDE pour « Fleuve-Urbain-Intermodal-Durable » s'achève et les résultats seront communiqués lors du colloque de restitution
jeudi 24 janvier 2013 à la Cité internationale universitaire de Paris.
La route est le mode largement dominant en France et en Europe pour le transport des marchandises, tant sur les longues que les courtes distances. Ce réseau est largement utilisé pour la distribution urbaine. Alors que le transport fluvial ne joue plus qu'un rôle marginal, faut-il pour autant considérer qu'il appartient au passé ? C'est la question que se posent les acteurs* du projet FLUIDE, un projet mené en partenariat avec de nombreux acteurs de l'aménagement des villes et territoires.
Suite à des évolutions récentes laissant entrevoir le potentiel d'un transfert du fret vers le fleuve, les partenaires du projet FLUIDE ont choisi comme objets de leurs recherches les villes de Paris, Lyon, Lille et Strasbourg. En effet, chacune dispose d'un ou plusieurs ports fluviaux situés au coeur de leur aire urbaine. Depuis février 2010, le projet étudie la manière dont pourrait être utilisés ces ports au service d'une mobilité durable pour approvisionner en marchandises leur aire urbaine, depuis les grands flux internationaux jusqu'à la distribution en ville. Reste bien sûr à comprendre à quelles conditions ce transfert est économiquement et politiquement envisageable.
L'état des connaissances sur le transport fluvial en tant que tel reste limité. Dans les nombreuses approches urbaines, le transport des marchandises et la logistique intéressent encore trop peu la communauté scientifique et a fortiori le transport fluvial. Dans cette perspective, les attentes et les priorités environnementales n'ont cessé d'être réaffirmées par les gouvernements qui se sont succédé depuis 2006. Le principal enjeu scientifique du projet consiste donc à évaluer, s'il existe une pertinence des modes de
transport combiné, ici à travers l'exemple du fluvial, pour la desserte multi échelle des aires métropolitaines.
Le projet FLUIDE financé par l'Agence nationale de la recherche, a déjà permis des synergies locales.
Citons les exemples de Lille, Lyon et Strasbourg où d'intéressantes collaborations entre acteurs locaux, notamment entre les autorités portuaires et les agences d'urbanisme ont pu être établies. Ces résultats montrent qu'un programme de recherche peut donc participer à produire des connaissances générales tout en créant une dynamique locale. L'application d'une méthodologie d'enquêtes commune entre les agences d'urbanisme de Paris et de Strasbourg illustre bien cette idée.