Le Parlement européen a repris les grands principes des propositions de la Commission, notamment sur le plafonnement des aides, le verdissement de 30% des paiements directs ou encore une politique de développement rural plus adaptée à la diversité des défis locaux. Et je me félicite que sur plusieurs sujets, notamment la question du double financement ou de la transparence, le Parlement se soit rapproché des propositions de la Commission.
Désormais une fois que le Conseil aura également défini son mandat de négociation, nous pourrons entamer les trilogues Conseil-Parlement-Commission, pour parvenir, d'ici le début de l'été, à une décision finale que j'espère équilibrée et ambitieuse. C'est le cas, en particulier, sur la question de l'équité dans la répartition des soutiens de la PAC. En plus d'une convergence réelle entre les Etats membres, entre les régions et entre les agriculteurs, la problématique de l'installation des jeunes agriculteurs devra trouver des réponses d'ampleur européenne. Je me réjouis, d'ailleurs, que le Parlement appuie les propositions de la Commission dans ce sens. Nous devrons également affiner la définition des pratiques liées au verdissement, notamment la notion d'équivalence, pour que cet outil soit à la fois consistant, simple, efficace et transparent. Pour cela, il devra intégrer un mécanisme de sanction crédible.
Enfin, des outils réactifs de gestion des marchés, adaptés à la diversité des filières et des territoires devront être mis en place, avec une implication et une responsabilisation accrues des producteurs et de leurs organisations. Il s'agit, en particulier, de renforcer la position des agriculteurs au sein de la chaine alimentaire et leur capacité à faire face aux crises.