En effet, cette directive qui impose 11 heures de repos journalier oblige les organisateurs de séjours à presque doubler le nombre d'animateurs sur chaque site.
Cette directive est du reste totalement inadaptée à l'histoire des mouvements d'éducation populaire largement bâtie autour du fort engagement citoyen des jeunes animateurs.
De ce fait, les séjours adaptés qui réclament déjà des taux d'encadrement élevés du fait des lourdes difficultés des personnes accueillies vont devoir accroître encore le taux d'encadrement et du même coup proposer des séjours aux tarifs intenables.
L'augmentation minimale du coût des séjours sera de 25 %, allant de + 10 % à + 40 % selon le niveau de dépendance des personnes accueillies.
La double peine
Ainsi, les personnes en situation de handicap et leurs familles qui sont contraintes d'avoir recours à ce type de séjours du fait de la non accessibilité à d'autres formules seront une nouvelle fois pénalisées de ces lourdes augmentations.
Beaucoup d'entre elles, du fait de leurs faibles revenus, vont soit renoncer à leurs vacances soit réduire la durée de leurs séjours, remettant ainsi gravement en cause le droit d'accès aux vacances et aux loisirs.
L'inertie des pouvoirs publics
Le problème est posé depuis des mois mais jusqu'alors aucune réponse concrète si ce n'est une proposition d'amendement déposée par un député, Monsieur BAGUET, pour aménager la réglementation, mais à ce jour, on n'est même pas certain que cet amendement soit discuté avant la fin de la session parlementaire.
Du reste cette disposition ne règlerait pas tout et l'APAJH, comme d'autres, milite pour un nouveau statut d'animateur volontaire.
L'APAJH demande avec force aux pouvoirs publics des mesures urgentes pour garantir aux personnes en situation de handicap et à leurs familles le droit aux vacances.