(CROCIS) auprès de 300 commerçants parisiens du 17 au 20 juillet 2012, complétée par une centaine d’entretiens en face-à-face rue de Rennes.
Un chiffre d’affaires toujours sous pression
70 % des commerçants interrogés jugent que le chiffre d’affaires réalisé durant les soldes d’été ne dépasse pas 20 % de plus qu’un mois normal. Malgré tout, ce résultat est satisfaisant pour 52 % d’entre eux. Les commerçants semblent s’être résignés face aux difficultés actuelles, surtout après une saison printemps 2012 particulièrement décevante, sous l’effet de la conjoncture économique dégradée, de la météo maussade et de la tenue des élections présidentielle et législatives. Comme le confirme ce commerçant parisien, « le bilan des soldes d’été est globalement satisfaisant mais un ralentissement est à souligner quand même : les gens ne dépensent plus autant qu’avant ».
Un panier moyen de plus en plus contraint
Le panier moyen dépensé par les clients apparaît comme étant de plus en plus contraint, même pendant les soldes. 42 % des commerçants jugent qu’il est en baisse et 48 % qu’il reste stable. Au niveau régional comme national, la situation économique ne cesse de se tendre et pousse les consommateurs à réaliser des arbitrages.
L’impact grandissant des ventes privées et des ventes par internet
47 % des commerçants déclarent avoir organisé des promotions ou des ventes privées, auprès de leur clientèle fidèle, pour la grande majorité d’entre eux durant la quinzaine qui a précédé les soldes. Ce phénomène ne se tarit pas, et devrait se renforcer dans les années à venir. 54 % des commerçants pensent qu’internet constitue une sérieuse concurrence à leur activité pendant les soldes. D’autres sont extrêmement remontés contre ces opérations : « on peut parler d’une concurrence déloyale ; la réglementation sur internet est trop vague, l’encadrement n’est pas le même qu’en magasin ».
« Non aux soldes flottants ! »
L’opposition aux soldes flottants reste virulente. 73 % des commerçants parisiens interrogés lors de l’enquête déclarent ne pas avoir mis en place ce dispositif lors des six derniers mois. Les commerçants indépendants y sont particulièrement opposés, ce qui est moins le cas des grandes chaînes qui disposent plus facilement des ressources pour organiser de telles opérations. Le nouveau gouvernement a décidé de lancer une réflexion sur le devenir de ce dispositif.
Les commerçants restent optimistes pour la rentrée
L’optimisme est de mise pour 68 % des commerçants : « en tant que commerçant, je n’ai pas le choix ; je me dois d’être optimiste ! » D’autres semblent être plus pragmatiques et tentent de trouver des solutions alternatives : « il va falloir inventer de nouveaux concepts si on veut s’en sortir !».