Ce soutien franc devrait assurer son élection, l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis contrôlant la moitié des droits de vote de l'institution internationale. Les USA, avec 16,79 % des droits de vote, sont au premier rang du FMI. Les 27 pays de l'UE contrôlent ensemble 32,09 % des votes.
En comparaison, la Russie qui soutient l'autre personnalité en lice, le Tchèque Josef Tosovsky, ne contrôle que 2,70 % des droits de vote. Le gouvernement tchèque soutient pour sa part le candidat français.
L'ancien ministre français de l'économie doit être auditionné jeudi par les 24 administrateurs du FMI, au siège de Washington. Les membres du conseil doivent voter le 28 septembre. L'actuel directeur général du l'institution financière internationale, l'Espagnol Rodrigo Rato, démissionnaire, doit quitter ses fonctions après l'assemblée générale de la fin octobre.
Le candidat soutenu par la Russie, M. Tosovsky, banquier de carrière et premier ministre en forme d’étoile filante, s'était posé en défenseur des pays les moins représentés à la tête de l'institution vieillissante en ces termes : "Si le Fonds veut exercer une surveillance plus robuste et jouer un plus grand rôle dans les grands problèmes actuels, il faut qu'il y ait - et qu'on ait globalement le sentiment qu'il y ait - des conditions de jeu vraiment équitables", ajoutant pour faire bonne mesure que les 185 pays membres du FMI "doivent avoir la certitude qu'ils seront traités uniformément" et "que les différences dans les recommandations qui leur sont faites sont dues aux situations différentes dans lesquelles ils se trouvent, pas aux différents degrés d'influence qu'ils ont au sein de l'institution".
La même préoccupation figure également chez M. Strauss-Kahn qui a notamment suggéré d'adopter un système de double majorité "pour une poignée de décisions cruciales" et souhaite une plus forte représentation des pays pauvres et émergents au sein du personnel du Fonds, afin que ce dernier ait une meilleure connaissance des pays qu'il conseille