Abou Ayoub al-Masri pris en étau
"Nous continuons à nous rapprocher de cet individu, et nous voulons l'attraper", a déclaré le colonel américain Barry Johnson, écartant les informations diffusées par la chaîne Al-Arabiya selon lesquelles Masri a été tué.
Le colonel Johnson a indiqué que quelques militants présumés d'al-Qaïda ont été tués au cours de la semaine écoulée dans la province occidentale d'al-Anbar, creuset de la rébellion.
Mais "les forces de la coalition ne considèrent pas qu'Abou al-Masri, chef d'al-Qaïda en Irak, a été tué", a-t-il en effet répété.
Le porte-parole américain a précisé qu'un test ADN doit "écarter définitivement la possibilité" que le chef d'al-Qaïda ait été tué.
Au cours des dernières semaines cependant, les commandements américain et irakien se sont montrés plus optimistes et ont considéré que la situation pouvait être retournée à al-Anbar parce qu'une puissante coalition de chefs tribaux a fait le serment de chasser al-Qaïda.
Ces derniers attentats se sont produits alors que le commandement américain considère que le nombre de voitures piégées et de bombes artisanales en Irak a été plus élevé au cours de la dernière semaine qu'à aucun moment depuis le début de l'année.
Il y a une semaine, le général Caldwell avait déjà déclaré que le nombre d'attaques suicide en Irak était le plus élevé depuis l'invasion de 2003, et il avait indiqué que le Ramadan est traditionnellement marqué par une recrudescence des violences dans ce pays.
Depuis lundi, 14 soldats américains ont été tués, principalement à Bagdad, et 2.729 soldats américains et personnel assimilé, sont morts en Irak depuis mars 2003, selon un décompte de l'AFP basé sur les statistiques du Pentagone.
Pour faire face à l'explosion de violence, le Premier ministre Nouri al-Maliki a annoncé lundi un nouveau plan de pacification destiné principalement à regrouper les différentes composantes de la population dans des commissions communes, afin que les agissements de la police soient connus de tous.
La loyauté de certaines forces de sécurité irakiennes a été mise en cause par la décision sans précédent de démobiliser une brigade entière de la police irakienne - soit 800 à 1.200 hommes - accusée d'aider des escadrons de la mort.
Cette mesure, annoncée mercredi, a confirmé les accusations qu'une partie de la police est liée aux milices armées et aux escadrons de la mort, responsables des violences confessionnelles qui se traduisent par des enlèvement collectifs, des attentats ou des corps retrouvés dans divers quartiers de la capitale au petit matin.