L'Europe et l'Amérique du Nord sont les continents les plus urbanisés, les trois quarts de leur population vivant en ville, "mais l'Amérique latine, quoique moins développée, est également très urbanisée", note le rapport.
Si l'Afrique et l'Asie comptent encore une majorité de ruraux, les urbains devraient y devenir majoritaires d'ici 2030 grâce à une croissance urbaine rapide.
L'Asie, où se concentrent les trois cinquièmes de la population du globe, abrite déjà la moitié des citadins du monde, et la Chine et l'Inde réunies, plus du quart.
Entre 1950 et 2005, c'est en Afrique que la croissance urbaine a été la plus rapide, avec un taux de 4,3% en moyenne. Elle a également été rapide en Asie et en Amérique latine avec des taux respectifs de 3,4% et 3,3%.
Le poids démographique des grandes villes de plus de dix millions d'habitants s'est fortement accru ces 30 dernières années, passant de 3,5% de l'ensemble de la population urbaine en 1975 à 9,3% en 2005. On comptait seulement trois agglomérations de cette taille en 1975 (Tokyo, New York, Mexico) contre 20 en 2005, majoritairement situées dans des pays en développement.
Ces vingt villes, parmi lesquelles on compte deux chinoises (Shanghaï et Pékin) et trois indiennes (Bombay, New Delhi et Calcutta), totalisent près de 300 millions d'habitants. L'ordre actuel des trois plus peuplées -Tokyo (35,2 millions), Mexico (19,4 millions) et New York (18,7 millions)- devrait changer selon des projections pour l'année 2015 qui placent Bombay à la deuxième place, derrière Tokyo et devant Mexico, tandis que New York devrait reculer au cinquième rang derrière Sao Paulo.
A peu près la moitié de la population urbaine vit dans des villes de plus de 500.000 habitants, souligne l'étude publiée dans le bulletin mensuel de l'INED "Population et sociétés". Par ailleurs, les pays en développement connaissent la croissance urbaine la plus forte et des problèmes liés à ce phénomène en matière de logement, d'emploi, de transport et de pollution.