
Elles ont quitté lundi la petite ville de Ghazni où elles avaient été reçues par la délégation de Séoul qui négocie avec les militants islamistes l'élargissement de tous les otages sud-coréens, dont 19 sont encore détenus.
Les deux femmes, Kim Gin-A, 32 ans, et Kim Kyung-Ja, 37 ans, se trouvaient mardi "dans un autre lieu sûr", a déclaré un porte-parole de l'ambassade à l'AFP.
"Nous sommes encore en train d'arranger leur rapatriement par avion", a-t-il dit sous couvert d'anonymat. Mais il n'a pu préciser quand elles rentreraient en Corée du Sud.
Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Séoul a déclaré qu'elles devaient subir des contrôles médicaux à la base militaire américaine de Bagram, dans le sud de Kaboul, avant de retourner chez elles. Le porte-parole de la base n'a pas voulu faire le moindre commentaire.
Les discussions face à face Sud-Coréens-talibans sur les autres otages devaient se poursuivre mardi, bien que l'ambassade se soit contentée de répondre lundi: "les canaux de négociations restent ouverts".
Les négociations à huis clos se déroulent à Ghazni dans le bâtiment du Croissant-Rouge afghan.
Les conditions posées par les talibans, à savoir la libération d'un nombre égal de camarades emprisonnés, qu'ils ont réitérées lundi, sont rejetées par le gouvernement afghan.
A Séoul, en Corée du Sud, les familles des deux Sud-Coréennes libérées lundi par les talibans ont affiché un soulagement teinté de tristesse et d'inquiétude pour les 19 otages toujours aux mains des fondamentalistes.
"Je suis soulagée mais j'ai aussi le coeur lourd quand je pense aux autres otages encore retenus", a déclaré lundi soir à la presse Kim Ji-Ung, le frère de l'une des deux otages libérées, Kim Gin-A.
Leur mère, Seon Yeon-Ja, 60 ans, a également affiché une joie très mitigée: "Deux otages ne sont pas rentrés vivants et les autres sont encore là-bas. J'ai vraiment de la peine pour les autres captifs", a-t-elle dit.
Kim Gin-A, 32 ans, et Kim Kyung-Ja, 37 ans, ont été libérées lundi, après deux jours de tergiversations et, selon les talibans, de manière "inconditionnelle".
Selon Séoul, les deux femmes ont été transférées à la base militaire américaine de Bagram, à une soixantaine de kilomètres au nord de Kaboul, pour y subir des contrôles médicaux.
Un diplomate sud-coréen a déclaré à l'AFP ignorer quand elles pourraient regagner la Corée du Sud tout en assurant que la délégation sud-coréenne maintenait "ses canaux de négociation" avec les islamistes pour la libération des 19 autres otages.
Les deux Sud-Coréennes libérées faisaient partie d'un groupe de 23 travailleurs humanitaires, parmi lesquels 16 femmes, enlevés par les talibans le 19 juillet alors qu'ils voyageaient en car dans le sud de l'Afghanistan.
Deux otages ont été exécutés après le refus du gouvernement afghan de libérer des prisonniers, ce que réclamaient les talibans.