L'Iran sera au centre des travaux, selon les analystes, et le vice-président et chef de l'organisation de l'énergie atomique iranienne, (AEOI), Reza Aghazadeh, s'adressera à la Conférence de l'Agence internationale de l'énergie atomique. Celle-ci fête actuellement, à son siège à Vienne, le cinquantenaire de sa création en 1957.
Le secrétaire américain à l'Energie, Samuel Bodman et le directeur de l'Agence fédérale russe de l'énergie nucléaire, Sergeï Kiriyenko, doivent également participer à cette réunion d'une semaine.
Les critiques occidentaux de M. ElBaradei fustigent le fait qu'il a conclu un accord avec l'Iran pour obtenir le feu vert de Téhéran à de nouvelles inspections nucléaires de l'AIEA échelonnées pour éclaircir des pans obscurs du programme iranien. Des tensions en ce sens sont apparues la semaine dernière à la réunion du Conseil des gouverneurs, l'exécutif de 35 pays, de l'Agence.
Washington craint que Téhéran n'utilise ces inspections pour une politique dilatoire afin d'éviter de nouvelles sanctions de l'ONU pour son refus d'arrêter l'enrichissement de l'uranium qui peut servir à la production d'énergie nucléaire à but pacifique ou peut fournir le matériel de base à des bombes atomiques.
La Conférence générale traitera aussi de la question de savoir comment on peut obtenir des garanties sur la nature pacifique du programme nucléaire iranien.
L'hebdomadaire The Economist de Londres a déclaré vendredi que "M. ElBaradei pense peut-être qu'il crée de l'espace pour la diplomatie" "mais alléger les pressions sur l'Iran pourrait au contraire rendre plus difficile de trouver une solution diplomatique".
Le Département d'Etat américain a en outre annoncé à Washington que six pays (France, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Chine, Russie et Allemagne) qui s'efforcent de résoudre le problème du nucléaire iranien, se réuniront le 21 septembre dans la capitale américaine pour s'entretenir d'un projet de texte pour de nouvelles sanctions de l'ONU contre Téhéran.
La Conférence de l'AIEA se déroule peu après une violation israélienne de l'espace aérien de la Syrie le 6 septembre qui pourrait être liée à des soupçons que Damas et Téhéran achètent du matériel nucléaire à la Corée du Nord.
Au cours des années précédentes les pays arabes ont régulièrement attaqué l'Etat hébreu au cours de la Conférence générale soupçonnant l'Etat hébreu de posséder des armes nucléaires. Ils ont tenté de faire adopter une résolution qui demande à Israël, qui n'a pas signé le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), de mettre ses installations atomiques sous la surveillance de l'AIEA.
Traditionnellement une telle résolution est introduite à la Conférence générale mais elle est retirée ensuite et ajournée jusqu'à l'année prochaine en échange de l'aval d'Israël à une résolution demandant une zone dénucléarisée au Moyen Orient.
Israël ne confirme ni dément posséder quelque 200 bombes nucléaires.
La réunion inclut également un forum scientifique, mardi et mercredi, sur "les défis mondiaux et le développement de l'énergie atomique au cours des vingt cinq prochaines années".
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