L'interdiction de rassemblement à proximité de cette préfecture a provoqué la colère des nationalistes et des syndicats qui avaient appelé à deux manifestations séparées. Les nationalistes de Corsica Nazione indipendente ont toutefois maintenu leur appel. Ils ont boycotté le discours prononcé par le président Nicolas Sarkozy mardi après-midi devant l'Assemblée de Corse.
L'intersyndicale CGT, CFDT, FO, FSU, UNSA et STC (Syndicat des travailleurs corses, nationaliste) a menacé pour sa part de ne pas rencontrer le chef de l'Etat, comme prévu, à l'issue du conseil des ministres.
La découverte d'un lance-roquette il y a quelques jours sur les hauteurs d'Ajaccio n'est pas faite pour rassurer les autorités, même si selon les enquêteurs il n'aurait pu servir à un attentat contre la préfecture, faute d'angle de tir.
Mardi, le président Sarkozy a passé dans l'île une journée essentiellement consacrée à l'environnement. Il a assuré vouloir faire de la Corse une "région pilote" dans ce domaine.
Un bâton de dynamite a été jeté mercredi peu après 00h3O contre le fourgon de CRS en faction devant l'entrée du domicile du maire de Bastia, Emile Zucarelli, sans faire de blessés, a-t-on appris de source policière. Le bâton a roulé jusqu'à un pot de fleurs et explosé, occasionnant seulement des dégâts au mobilier urbain. Cet attentat n'a pas été revendiqué.