Bertrand Delanoë est très présent depuis une quinzaine de jours dans les médias …
Sollicité par des candidats PS en province demandeurs d'un soutien, le maire de Paris est allé en épauler quelques-uns (Bouches-du-Rhône, Gironde, Ardèche).
Très actif dans la campagne présidentielle de la "dame blanche", qui n'était pas son choix personnel - il a voté blanc lors du choix du candidat PS -, Bertrand Delanoë a l'image d'un socialiste de son temps, notamment pour avoir mis en pratique, depuis 2001, la démocratie participative dans la capitale à travers des comptes-rendus de mandat.
Il vient de gagner sept points, avec 68% d'opinions favorables, dans le baromètre IFOP-Paris-Match, occupant le 6e rang au classement des personnalités les plus populaires, devancée à gauche par Mme Royal seule.
Bertrand Delanoë assure n'être "candidat à rien", mais entend "contribuer à la rénovation" du PS, insistant beaucoup sur la nécessité d "une démarche collective".
Le propos vise, mais pas seulement, Ségolène Royal, qui a mené sa campagne présidentielle en marginalisant le PS.
Si Ségolène Royal veut changer le parti "en recherchant des convergences" avec les centristes de François Bayrou, il campe davantage au coeur du PS, attaché à ses alliances classiques à gauche, à la manière du premier secrétaire François Hollande.
En revanche, leur stratégie diverge radicalement : Ségolène Royal "veut aller vite" en exploitant l'élan de sa campagne tandis que Bertrand Delanoë "veut se hâter lentement". Il a besoin, en effet, de refaire le terrain perdu, d'abord en se faisant réélire maire de Paris en mars 2008.
Il n'a donc pas intérêt à un congrès anticipé pour choisir le successeur de M. Hollande …