
Frédéric Mitterrand a été au coeur d'une polémique, lancée par l'extrême droite et relayée par la jeune garde du parti socialiste, au sujet d'un livre "La mauvaise vie", paru en 2005, où le narrateur relate des expériences sexuelles avec des "garçons" prostitués en Thaïlande.
Contraint de s'expliquer après des appels à la démission, le neveu de l'ancien président socialiste s'est défendu jeudi dernier à la télévision de faire l'apologie du tourisme sexuel ou de la pédophilie.
Interrogé par le quotidien Le Parisien de lundi sur le fait de savoir si l'"affaire Mitterrand" était terminée, le secrétaire général de l'UMP (droite, au pouvoir) Xavier Bertrand a répondu "oui".
"Frédéric Mitterrand a dit les choses de façon forte et claire. J'ai pu constater que ces explications étaient indispensables et qu'elles ont porté", estime-t-il.
De même le secrétaire d'Etat au Tourisme Hervé Novelli a jugé les explications de son confrère de la Culture "dignes". "Pour moi l'affaire est close", a-t-il déclaré sur la radio RTL.
Selon lui, l'"affaire Frédéric Mitterrand" ne modifie pas les projets du gouvernement en matière de lutte contre le tourisme sexuel. Il a démenti que la polémique ait entraîné le report d'une campagne contre le tourisme sexuel, affirmant ne pas exclure une telle initiative "dans les mois qui viennent".
"Tout n'est pas terminé", estime cependant Gaël Sliman, directeur général adjoint de l'institut BVA, soulignant que "l'opinion va encore +infuser+ dans les jours qui viennent".
"Et attention aussi, poursuit-il, car ce souhait majoritaire de ne pas le voir démissionner ne signifie pas que les Français (...) n'aient pas été affectés par cet épisode".
Les attaques contre le ministre avait démarré peu après ses déclarations sur l'arrestation du cinéaste Roman Polanski, qu'il avait jugée "absolument épouvantable" et "pour une histoire ancienne qui n'a pas vraiment de sens".
Après l'intervention télévisée de Frédéric Mitterrand,.