"J'ai dit que le pire ce serait la guerre (...) On ne peut pas faire plus pacifique que moi mais il ne faut pas se voiler la face", a déclaré Bernard Kouchner depuis Moscou, reprenant ses propos tenus dimanche sur un risque de guerre contre l'Iran.
Un peu plus tôt, il confirmait son engagement sur des sanctions supplémentaires à l’égard de l’Iran : "S'il y a une nouvelle résolution de l'ONU, nous en serons heureux. S'il n'y en a pas, nous construirons en tout cas des sanctions", a-t-il répété.
Le ministre des Affaires étrangères a d'ailleurs accusé la presse de manipuler l’opinion dans l’affaire de ses déclarations. On dit : Bernard Kouchner veut la guerre, mais ce n'est pas vrai. C'est une manipulation. "Je ne veux pas la guerre, je veux la paix", a déclaré le ministre sur l'antenne de radio Echo de Moscou.
Mardi, après avoir rencontré M Kouchner, Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe a fortement critiqué les sanctions unilatérales imposées à la République islamique sur son programme nucléaire. "La Russie s'inquiète devant les multiples informations selon lesquelles des sanctions militaires contre l'Iran sont sérieusement envisagées dans la région".