"Il faut renforcer notre action en faisant passer notre nombre de militants de 11.000 à 22.000 en deux ans, notamment en faisant adhérer des jeunes", a lancé son porte-parole Régis Hochart, lors d'une conférence de presse.
La Confédération a essuyé un revers aux élections aux chambres d'agriculture en début d'année (19,6% des voix, soit un recul de 7 points par rapport à 2001), préservant de peu sa deuxième place derrière la FNSEA mais devant la Coordination Rurale.
Un nouveau comité national, l'organe décisionnel, de 42 membres a été élu.
Régis Hochart (Tarn-et-Garonne) a affirmé qu'il serait candidat à sa succession.
Ainsi Gérard Durand (Loire-Atlantique), qui avait démissionné de son poste de porte-parole juste avant le résultat des élections professionnelles, a déclaré "que les paysans nous ont lancé un appel : occupez-vous de nos problèmes de tous les jours". Or, le discours national de la Confédération n'a pas été audible dans les campagnes.
"C'est la contradiction de la Confédération de vouloir un soutien à l'émergence d'un monde nouveau tout en défendant des paysans soumis au système industriel", souligne Guy Kastler (Hérault).
Pour Jean-Yves Aubry, qui était le porte-parole du syndicat dans la Sarthe jusqu'en avril, la Confédération est "confrontée aux contradictions du marché".
La nouvelle ministre de l'Agriculture Christine Lagarde, invitée au Mans, s'était excusée, pour cause de « devoir de réserve » dans la perspective des élections législatives.
"C'est un concept relativement neuf", a cependant ironisé M. Hochart. En effet, jamais un ministre d'un gouvernement de droite n'a assisté à un congrès de la Confédération, considérée comme un syndicat, marquée à gauche.