Le rapport du Sénat et le rapport de la Cour des comptes qui viennent d’être publiés soulignent «le bilan globalement positif de l'ADEME au regard de ses nouvelles et ambitieuses missions, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement, pour laquelle elle bénéficie de ressources fiscales considérables».
Toutefois, les sénateurs pointent «la grande complexité de la gouvernance résultant du partage des tâches entre l'ADEME, sa tutelle et les services régionaux de l'Agence et déconcentrés de l'État».
Enfin, l'enquête a révélé «l'existence d'un dispositif critiquable au regard de la gestion des fonds confiés à l'Agence au titre des investissements d'avenir, dans le cadre du "grand emprunt"». La commission des finances indique qu'elle «s'attachera tout particulièrement au suivi de cette question, afin de garantir la nécessaire transparence budgétaire et comptable».
Quel que soit le projet concerné, l'ADEME peut accompagner les collectivités territoriales sur les volets de ces projets locaux traitant de l'environnement, de l'énergie et du climat. Dans ce cadre, l'Agence propose notamment aux collectivités la mise en œuvre d'un contrat d'objectif territorial (COT). Jusqu'en 2008, 90% des aides versées localement par l'ADEME s'inscrivaient dans le cadre de contractualisations avec les collectivités locales, principalement les régions dans le cadre des contrats de plan Etat-Région (CPER), et plus marginalement les départements (déchets et cofinancement des espaces info énergie).
Le rapport indique que «le contrat d'objectifs 2009-2012 de l'ADEME» cherche «à faire en sorte que ses partenaires contribuent au moins à hauteur de ce qu'elle apporte elle-même. En 2009, l'effet de levier était de 1,3 pour les régions».